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Pour parler de la mine de sel à Jean Rabel, nous avons voulu avoir une connaissance plus approfondie de cette activité. Cela a exigé une prise de contact avec les personnes ayant de l’expérience en la matière. Au cours de notre visite dans la mine de sel à Jean Rabel, nous avons eu l’opportunité de rencontrer une équipe d’anciens avec lesquels l’action a débuté dans les années 1984-1985 et ils ont partagé avec nous leur expérience dans cette action collective.
M. Fleurime Palvery (dit ti Pal), acteur principal qui a fait la découverte, nous a raconté l’histoire. « Certains m’ont informé qu’en ce lieu, on avait vu des granules qui ressemblaient à du sel. Vu que je suis technicien dans la production de sel, je me suis rendu sur le terrain, puis j’ai commencé à creuser une fosse d’où l’eau est montée. Après quelques jours, je suis venu observer l’endroit et j’ai vu le sel. »
Par la suite, il s’est rendu auprès des autorités de l’État pour les informer de l’expérience vécue, car le terrain appartenait à l’État. Ces instances ont négligé ces informations. Comme Fleurime était membre de la JOC, il a partagé son expérience avec le groupe de base. Tous les membres du groupe de base se sont rendus à la saline pour vivre cet évènement surprenant. C’est ainsi qu’a commencé l’action des jeunes dans la mine de sel.
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La violence contre les femmes ne se limite pas à un pays ou un continent, elle traverse les frontières et les océans
La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre, est l’occasion de parcourir les statistiques des institutions internationales. Elles font froid dans le dos. Selon les données de la Banque mondiale, « le viol et la violence conjugale représentent un risque plus grand pour une femme âgée de 15 à 44 ans, que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis ». Les chiffres de l’ONU montrent qu’en moyenne, « au moins une femme sur trois dans le monde est battue, victime de violence sexuelle ou autrement maltraitée au cours de sa vie » et que dans les zones de conflits armés, des centaines de milliers de femmes sont violées.
La violence à l’égard des femmes ne se limite pas à un pays ou à un continent, elle traverse les frontières et les océans. Elle ne se limite pas à une culture, à une classe sociale, elle touche toutes les cultures et toutes les couches de la société. Elle n’est pas seulement physique, elle est aussi morale. Selon l’ONU, « les raisons profondes de la violence à l'égard des femmes résident dans l'inégalité historique de pouvoir dans les relations entre les hommes et les femmes et dans la discrimination persistante à l'égard des femmes ». La JOCI en a pleinement conscience et l’égalité entre les hommes et les femmes est précisément l’un des axes principaux de sa campagne internationale en faveur d’un travail décent et d’une vie digne pour tous les jeunes travailleurs et travailleuses.
Le travail que mène la JOCI avec les travailleuses domestiques, souvent victimes de violence, avec les mères adolescentes, notamment en Namibie (voir l’article de James Denteh sur les grossesses précoces et la situation des mères adolescentes en Afrique), et avec les femmes en général, vise à une plus grande égalité entre les genres. La JOCI estime que l’éducation est un aspect important pour éradiquer la violence : l’éducation des femmes pour qu’elles puissent faire valoir leurs droits, l’éducation des hommes pour qu’ils respectent la dignité des femmes.
Beaucoup reste à faire sur ce plan, mais les mouvements nationaux de la JOCI s’efforcent au quotidien de promouvoir l’égalité pour les femmes et de lutter contre les discriminations, y compris au sein de notre propre organisation.
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Du 12 au 14 décembre a eu lieu à Paris la Conférence internationale des ONG en partenariat officiel avec l’UNESCO. La conférence avait pour thème « Les défis de la révolution numérique pour les ONG ». Le déroulement du débat a été articulé autour de quatre sous-thèmes : « La révolution numérique et son impact sur la diversité des expressions culturelles » ; « Les défis de l’accès numérique à l'information » ; « La formation en ligne relève-t-elle les défis des systèmes éducatifs dans le monde ? » ; et « La science face à la révolution numérique : quelle éthique ? ». La JOC internationale a activement participé et apporté sa contribution au débat.
Aujourd’hui, la question du numérique est au centre des enjeux sociaux, étant source de bon nombre de nouveautés, d’opportunités mais également de défis d’importance. Par conséquent, toutes les organisations sociales mais également l’ensemble de la société devront y faire face. Selon l’Unesco, « la révolution numérique a fondamentalement bouleversé les modes de production et de diffusion des biens et services culturels, ainsi que notre façon d'y accéder. En effet, l’expansion accélérée des réseaux sociaux et des contenus produits par les utilisateurs (UGC), l’explosion de la quantité de données créées par l’informatique en nuage (cloud) et la prolifération des appareils multimédias connectés – téléphones intelligents (smartphones), tablettes, liseuses – ont eu un impact considérable sur la scène culturelle, dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud. Les évolutions technologiques ont fait émerger de nouveaux acteurs et de nouvelles logiques »[1].
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« Mon nom est Fatima Hussain et je suis pakistanaise. J’ai 24 ans et je vis à Lahore. J’ai postulé à une multitude d’emplois dans différentes usines, mais en vain. Dans notre société, une fille qui travaille ne fait pas bonne impression, les gens n’aiment pas les femmes travailleuses.
J’ai donc décidé de devenir travailleuse domestique parce que c’est plus facile d’obtenir un emploi dans ce secteur. Mais les travailleurs domestiques ne sont pas bien payés. Ils touchent 1500 PKR par maison (15$US). J’étais très déçue par le salaire peu élevé et par la charge de travail supplémentaire. Je devais remplir des tâches qui n’avaient aucun rapport avec mon travail.
Un jour, j’ai découvert la JOC – c’était un jour magnifique. Lors d’une réunion, j’ai partagé mon expérience de travailleuse domestique et parlé des tâches supplémentaires.
Le groupe JOC a rédigé une lettre qu’il a envoyée au Conseil du travail, demandant que mon salaire soit augmenté et que des restrictions soient imposées pour que les travailleurs domestiques ne doivent pas effectuer de tâches supplémentaires. Un mois plus tard, la direction de la société de logement où je travaille a reçu une lettre du Conseil de travail communiquant que les travailleurs domestiques devaient être payés 2000 PKR par maison (20 $US) au lieu de 1500 et qu’il était interdit de leur donner des tâches supplémentaires. Maintenant je gagne 8000 PKR pour quatre maisons. Bien que cela ne suffise pas pour couvrir tous mes besoins quotidiens, je suis très contente et j’assiste régulièrement aux réunions de la JOC, dans l’espoir de pouvoir faire quelque chose de plus pour changer ma vie et celle des autres travailleurs.
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La mine de sel à Jean Rabel, une expérience d’action collective
Pour parler de la mine de sel à Jean Rabel, nous avons voulu avoir une connaissance plus approfondie de cette activité. Cela a exigé une prise de contact avec les personnes ayant de l’expérience en la matière. Au cours de notre visite dans la mine de sel à Jean Rabel, nous avons eu l’opportunité de rencontrer une équipe d’anciens avec lesquels l’action a débuté dans les années 1984-1985 et ils ont partagé avec nous leur expérience dans cette action collective.
M. Fleurime Palvery (dit ti Pal), acteur principal qui a fait la découverte, nous a raconté l’histoire. « Certains m’ont informé qu’en ce lieu, on avait vu des granules qui ressemblaient à du sel. Vu que je suis technicien dans la production de sel, je me suis rendu sur le terrain, puis j’ai commencé à creuser une fosse d’où l’eau est montée. Après quelques jours, je suis venu observer l’endroit et j’ai vu le sel. »
Par la suite, il s’est rendu auprès des autorités de l’État pour les informer de l’expérience vécue, car le terrain appartenait à l’État. Ces instances ont négligé ces informations. Comme Fleurime était membre de la JOC, il a partagé son expérience avec le groupe de base. Tous les membres du groupe de base se sont rendus à la saline pour vivre cet évènement surprenant. C’est ainsi qu’a commencé l’action des jeunes dans la mine de sel.
Une influence dans la vie économique des jeunes
Fleurime avait les connaissances techniques nécessaires pour exploiter la mine de sel et on l’a choisi comme chef de file dans l’action. La JOC s’est engagée comme propriétaire dans la production. La mine a joué un rôle très important dans la vie de la société de toutes les régions avoisinantes telles que Port-de Paix, Saint-Louis du Nord et Anse-à-Foleur, car ce produit sert à la consommation en cuisine principalement, mais compte tenu d’un manque fréquent d’électricité, le sel est un moyen de conserver certains produits alimentaires comme la viande et la glace.
De 1985 à 2006, seul un groupe de base menait une action dans la région de Jean Rabel. Consciente de son importance pour les services de base et son influence dans la vie économique des jeunes, la JOC d’Haïti a apporté sa contribution au renforcement de l’action. De 2006 à nos jours, 5 autres groupes de base de la région de Jean Rabel ont été impliqués directement : Central Jean Rabel, Catron, Fond Ramadou, Petite Place et Colette. Maintenant 60 jeunes participent directement et plus de 100 jeunes indirectement, mais le mouvement national travaille pour promouvoir l’action et permettre à beaucoup plus de jeunes d’y prendre part. Vu que l’expérience fonctionne comme une coopérative ou un collectif, une partie de la production de sel va au groupe de base et le reste va aux jeunes qui travaillent à la mine.
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Nicaragua – La Jeunesse Ouvrière Chrétienne du Guatemala, de République dominicaine, du Venezuela et du Nicaragua sont en réunion à Granada, au Nicaragua, du 2 au 9 novembre 2013. Les jeunes délégués se sont rassemblés pour présenter et partager les actions concrètes qu’ils mènent dans leurs pays.
Leurs actions sont étroitement liées à la vie des jeunes travailleurs. La JOC du Guatemala a décrit l’action qu’elle mène avec les jeunes travailleurs des zones franches et son action avec les enseignants. La JOC de République dominicaine met en œuvre des actions avec les jeunes travailleurs des zones franches et les travailleurs étudiants de l’Universidad Autónoma de Santo Domingo (Université autonome de Saint Domingue). La JOC du Nicaragua a présenté l’action des jeunes travailleurs de Calypso Apparel et son action de quartier sur les problèmes environnementaux. La JOC du Venezuela a expliqué comment elle organise l’action avec les travailleurs de Graffitti Store et son action avec les travailleurs universitaires de l’UNES.
Grâce au travail de coordination de l’équipe de la JOCA et de l’extensionniste en Amérique centrale, les délégués ont pu identifier le processus, les revendications et l’impact des actions.
De nouveaux jeunes travailleurs ont adhéré à la JOC dans ces pays grâce aux actions menées. Les jeunes ont pris davantage conscience de leurs droits sociaux à travers les actions et le processus d’éducation mis en place.
En général, la JOC d’Amérique centrale est consciente que les syndicats sont un outil pour revendiquer les droits des travailleurs. Elle souligne l’importance de la législation du travail et le besoin de défendre les droits des travailleurs. Tous les délégués sont bien informés du rôle que les gouvernements devraient jouer pour changer les conditions de travail. Ils sont également pleinement conscients de l’importance de la méthodologie de la JOC pour et durant l’action.
À travers ses actions progressives et son travail de conscientisation, la JOC a développé le leadership des jeunes, accueilli de nouveaux membres et elle s’est étendue à de nouveaux lieux et de nouveaux secteurs de travail. La JOC d’Amérique centrale est en pleine évolution, allant dans le sens de l’orientation développée au Ghana lors du Conseil international de la JOCI.
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« Aucun développement intégral ne peut exister si les droits des travailleurs ne sont pas respectés »
M. le Président
Chers délégués des gouvernements, des employeurs et des travailleurs,
Chers collègues des organisations internationales,
Nous ne pouvons construire un monde avec des emplois décents si la participation des jeunes travailleurs n’est pas prise en compte. Aucun développement intégral ne peut exister si les droits des travailleurs ne sont pas respectés. Par conséquent, chacun d’entre nous ici présent à cette conférence devrait avoir pour stratégie d’inclure les jeunes travailleurs au moment d’élaborer une feuille de route en vue d’assurer un emploi décent à toutes et tous.
Il faut une migration équitable, pas une migration forcée ! Dans son rapport sur la migration équitable, le Directeur général de l’OIT a ouvert la porte au débat et à la réflexion pour que la sagesse collective débouche sur la migration équitable dont nous rêvons. Les membres de l’OIT et des organisations internationales ont une tâche essentielle, celle d’honorer leur engagement à rendre la migration équitable et digne pour tous.
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