7 octobre 2015 – Journée mondiale pour le travail décent

La JOC en action pour la dignité! – Du travail décent au travail digne

Chères amies, chers amis,

Depuis plus d’un siècle, la JOCI se bat pour créer une société nouvelle avec, par et pour les jeunes travailleurs dans différents secteurs du monde du travail.

Ce dont nous rêvons, ce n’est pas d’une société décente mais de bien plus que cela – une société qui vit dans la dignité et le respect total de l’humanité et de la Nature partout. Il est donc logique que nous voulions une transformation du concept du travail, pour passer d’un travail « décent » à un travail « digne ». Cette transformation implique une réorganisation du travail. À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale pour le travail décent, la JOCI encourage tous les mouvements nationaux et continentaux à prendre des mesures fortes et progressives pour garantir que les militants, le mouvement, et enfin tous les secteurs de la société, puissent vivre cette transformation.

Le travail digne n’exploite pas les êtres humains ou la Nature. Il permet aux humains de vivre en harmonie avec la Nature en produisant collectivement les produits nécessaires à la vie ; il est inclusif, plus juste, plus humain. Il permet aux jeunes travailleurs d’assumer la responsabilité de trouver des solutions aux situations auxquelles ils sont confrontés dans leur vie aux niveaux local, national et international.

Ces solutions devraient être aussi concrètes que possible, et nous encourageons dès lors tous les militants, à tous les niveaux, à prendre le temps de débattre et de réfléchir à la vision qu’a le mouvement du changement et de la transformation de notre système de vie, à partir des aspirations des jeunes travailleurs qui ont été exploités et exclus toute leur vie. Cette réflexion devrait être progressive, nous conduisant à proposer et à mener une action concrète avec, par et pour les jeunes travailleurs. Notre action doit répondre aux causes profondes de la réalité de la jeunesse travailleuse, en étendant notre mouvement et sa vision et en rejoignant la masse des jeunes partout sur la Terre. Notre conviction est qu’aujourd’hui nous sommes des milliers ; demain, nous serons des millions. Cela devrait nous motiver à poursuivre notre engagement en faveur des jeunes travailleurs.

Enfin, ayez la certitude que tous les membres de l’équipe internationale et moi-même serons à vos côtés dans ce cheminement important et difficile. Vive la JOC !

En solidarité pour un travail digne,

Ludovicus Mardiyono

Président international

Semaine internationale de la jeunesse travailleuse 2015 : Pas de travailleur sans travail juste

 SIJTDu 24 au 30 avril 2015, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI) célébrera la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse qui, cette année, aura pour thème : « Pas de travailleur sans travail juste ». Ce faisant, la JOCI veut mettre en avant les luttes des jeunes travailleurs contre l’oppression à laquelle ils sont confrontés au quotidien et qui est profondément ancrée dans le système de classes qui s’en sert pour perpétuer la domination de 1% de la population la plus riche et la plus puissante du monde sur les 99% restants.

Cette semaine trouve son origine dans les luttes des jeunes de la classe ouvrière qui se sont organisés en tant que force indépendante pour se former et pouvoir combattre toutes les formes d’exploitation, d’oppression et d’exclusion.

La Semaine nationale de la jeunesse travailleuse a été lancée en 1970 et elle est devenue Semaine internationale en 1985 sur décision du conseil mondial qui s’est tenu à Madrid (Espagne) en 1984. Depuis lors, la JOCI choisit chaque année un thème lié à la réalité des jeunes et, à travers un nombre incalculable d’actions, des solutions en rapport avec ce thème sont recherchées et discutées.

Mettre en avant les contradictions cachées

Il est sans nul doute important de mettre en lumière les contradictions souvent cachées auxquelles se heurte la jeunesse travailleuse. Aujourd’hui encore, comme dans le passé, les jeunes travailleurs d’une multitude de réalités très diverses sont confrontés aux attaques les plus sauvages visant leurs conditions de vie et de travail.

Ces contradictions cachées vécues par les jeunes travailleurs se retrouvent dans les programmes d’austérité introduits dans les pays européens, menaçant de détruire des milliers d’emplois destinés aux jeunes travailleurs et réduisant les services publics.

Elles se retrouvent aussi dans les taux élevés de chômage des jeunes, avec des jeunes qui cherchent désespérément à entrer sur le marché du travail, avec un nombre croissant de jeunes travailleurs forcés de céder aux conditions imposées par les employeurs. Leurs contrats, salaires, horaires de travail, santé, protection sociale, congés, famille, licenciements, temps libres, vacances, formation…sont tous tributaires des choix de leurs employeurs.

Lutter pour un travail juste, promouvoir le leadership des femmes !

La JOCI célèbre la Journée internationale de la femme

Pour marquer la Journée internationale de la femme 2015, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale veut mettre en lumière les expériences quotidiennes de vie et de travail des jeunes travailleuses.

Grâce à nos contacts réguliers avec les jeunes travailleuses de nos groupes de base, nous avons une expérience concrète de leurs situations et savons que les femmes sont exposées à d’importantes inégalités dans leur famille, la société, les usines, les bureaux, les syndicats, et même au sein des Eglises. Les femmes ne jouissent pas des mêmes droits que les hommes lorsqu’il s’agit de prendre des décisions. Sur le plan salarial, les femmes sont très souvent moins bien rémunérées que les hommes.

Je m’appelle Naiha Faryad, j’ai 23 ans et je vis à Lahore, au Pakistan. J’ai fait des études artistiques et je suis enseignante dans une école publique. Avec le petit salaire mensuel que me procure mon emploi (3000 roupies pakistanaises, soit environ 30$US), j’apporte un soutien financier à ma famille. Tous les membres de ma famille vivent sous le même toit dans une maison que nous louons. Parfois, c’est très difficile de pouvoir répondre aux besoins de consommation de mes parents tout en étant indépendante et en étant un modèle pour mes jeunes sœurs et mon frère. (Membre de la JOC du Pakistan)

Ce témoignage reflète clairement le besoin de poursuivre la lutte pour les droits des femmes dans chaque pays, chaque région, chaque ville.

Partout, les femmes continuent d’être victimes de violence domestique et de viol. Dans de nombreux pays, leurs droits élémentaires, entre autres le droit à l’éducation scolaire et le droit au travail, sont très limités. Le principe du salaire égal pour un travail égal n’est en règle générale pas appliqué.

Même si dans la plupart des pays une légère amélioration est constatée en ce qui concerne les droits des femmes, le principe de l’égalité entre les genres et la non-discrimination, les travailleuses ignorent souvent leurs droits, phénomène qui est de plus en plus fréquemment identifié comme un obstacle majeur.