Le Congrès national de la KAJ (JOC flamande) qui a eu lieu les 14 et 15 novembre 2016 à l’auberge de jeunesse Génération Europe (Bruxelles) a été un franc succès. Quelque 35 jeunes provenant de différentes régions de Flandre y ont participé. La rencontre de deux jours s’est déroulée dans une chouette atmosphère, avec des activités dynamiques et des débats sur la réalité que vivent les jeunes et le mouvement aujourd’hui.
Le Congrès national s’est penché sur quatre thèmes : (1) le renforcement des groupes de base et des actions des différentes régions ; (2) l’égalité des chances pour chacun ; (3) le respect de la vie et la solidarité entre les personnes ; (4) une vie décente au travail et à l’école. Il s’agit des quatre principaux thèmes de la campagne de la KAJ pour les quatre années à venir (2017-2020).
Il est intéressant de noter que c’est la motivation des jeunes qui a servi de base à leur plan d’action. Un groupe a déclaré que la campagne de la KAJ traite de leur réalité de jeunes, par exemple de la question du divorce et des problèmes à l’école. Cette campagne a démarré il y a quelques années ; il faut la poursuivre et rejoindre davantage de jeunes, ainsi que d’autres secteurs tels que les jeunes ayant un handicap et les familles pauvres. La KAJ est le mouvement de tous. Un membre a confié que la KAJ était sa seconde maison.
Il faut respecter chacun et chacune indépendamment de sa couleur de peau, de sa croyance et de sa nationalité. Certains sont parfois racistes mais la KAJ s’engage à éduquer les gens pour changer leur perception et leur faire comprendre qu’il est bon de s’entendre avec des personnes qui sont différentes.
Le monde du travail est en pleine mutation et beaucoup de jeunes ne connaissent pas vraiment les causes et conséquences de cette réalité. Ils deviennent vulnérables, en particulier ceux qui travaillent comme intérimaires. La KAJ fournira une formation, notamment sur les droits du travail et les droits de la personne.
Notre action ! Notre avenir !
Tout d’abord, il faut veiller à ce que la KAJ soit connue d’un plus grand nombre de jeunes ! Les membres et les dirigeants du mouvement doivent se rendre dans les écoles, sur les lieux de travail, chez les jeunes travailleurs et ils doivent parler avec eux de leur situation. La KAJ est un espace où ils peuvent combler le fossé entre leur réalité et leurs rêves. En ce qui concerne la participation limitée des femmes au sein du mouvement, la KAJ n’organisera pas seulement des activités sportives ou ludiques auxquelles participent surtout des hommes mais elle sera à l’écoute des intérêts des jeunes femmes. Il faut diversifier les activités en ayant une approche multiculturelle.
Le développement de l’analyse via l’utilisation de la méthode Voir-Juger-Agir sera renforcé. Œuvrer collectivement est important pour approfondir l’analyse sur les différentes questions urgentes auxquelles sont confrontés les jeunes. Il faut se méfier de certains médias qui propagent de fausses informations pour servir leurs intérêts. La KAJ travaillera également plus en profondeur sur la question des migrants et des réfugiés.
Afin de renforcer les liens entre les régions, des visites et des échanges seront organisés au cours des quatre années à venir. Le partage des expériences est un excellent processus d’apprentissage et il développera la solidarité, non seulement entre les membres de la KAJ mais aussi avec d’autres JOC comme la JOC du Pérou et il consolidera la solidarité internationale.
Dans le monde actuel de la numérisation où les smartphones et les médias sociaux sont chose courante pour les jeunes, la KAJ mènera une campagne expérimentale qui s’appellera la « Journée sans médias sociaux » ; elle visera à montrer qu’il est important de se parler et de s’écouter en face à face.
A l’école où le programme n’aborde pas les choses pratiques et importantes pour les jeunes, la KAJ apportera une formation alternative sur la politique, le syndicalisme, les impôts et bien d’autres thèmes liés à la vie en société. Par ailleurs, la KAJ poursuivra son travail de lobbying et de négociation avec les responsables politiques sur des questions affectant les jeunes en général et les jeunes travailleurs en particulier.
Préserver nos valeurs
Guy Tordeur et Bart Holvet, deux anciens membres de la KAJ, ont encouragé la nouvelle génération de jeunes à restaurer et à protéger les valeurs qui tendent à disparaître lentement de notre société.
La valeur de la liberté, notamment être libéré de la peur de ne pas avoir d’argent ou de travail. La KAJ doit lutter pour que notre société actuelle soit juste pour tout un chacun.
La KAJ ne doit pas oublier la valeur de la solidarité, car il s’agit d’un vecteur très puissant de changement. Travailler avec d’autres peut poser des problèmes mais cela s’avère crucial pour rejoindre la masse des jeunes. La solidarité ne doit pas être exclusive car même si nous avons l’air différents des jeunes d’autres pays, nos rêves et nos aspirations sont identiques.
Enfin, en tant que jeunes responsables du mouvement, nous ne devrions pas perdre la valeur du respect de soi. Nous sommes tous capables de choisir et de prendre les bonnes décisions pour réaliser nos rêves et, plus important encore, pour réaliser des choses ensemble.