En septembre 2019, les membres de l’Equipe internationale (EI) de la JOCI se sont retrouvés à Bruxelles pour leur réunion annuelle ordinaire. Diverses activités ont été organisées avec la participation de l’EI et de militants de la JOCI. Le point de départ de la réflexion sur les différentes problématiques auxquelles sont confrontés les jeunes était la réalité de la jeunesse travailleuse en Allemagne et dans d’autres pays où la JOCI est présente. Nous avons réalisé un échange d’actions centré sur les réalités des jeunes travailleurs et travailleuses, avec pour axe principal : « migrants, réfugiés et inégalités de genre ».
Lors de l’échange, des jeunes originaires de Cologne et de Berlin ont présenté leurs témoignages. Ensuite, les membres de l’Equipe internationale ont relayé quelques témoignages reflétant la réalité de chaque continent.
Principaux aspects qui ressortent de l’échange d’actions
À l’issue de ces échanges sur les expériences d’action, l’Equipe internationale a poursuivi son travail d’analyse, de révision et de planification. Un panel de discussion mis sur pied à Bruxelles avec des représentants de diverses organisations du mouvement ouvrier et social nous a permis de confronter notre analyse à la vision d’autres acteurs sociaux.
Bon nombre d’anciens jocistes, des représentants d’organisations sociales amies, ainsi que des représentants de la JOC wallonne, de la KAJ (JOC flamande), de la JOC du Ghana, dont certains avaient pris part à l’échange, ont participé activement au débat et ont présenté leurs contributions.
Le panel était composé de militants, de dirigeants, de responsables d’institutions tels que: Luc Carton, philosophe, chercheur associé auprès de l’association Marcel Hicter pour la démocratie culturelle, vice-président de l’Observatoire de la diversité et des droits culturels de Fribourg (Suisse) ; des représentants du mouvement syndical (CNE/ACV-CSC), Felipe Van Keirsbilck, secrétaire général de la CNE ; Mme Goda Neverauskaite, conseillère de la Confédération syndicale internationale pour les questions liées au Conseil régional pan-européen (CRPE) ; Markus Vennewald de la COMECE ; ainsi que des militants engagés dans les mouvements populaires et de femmes, notamment Gertraud Langwiesner, responsable de Vie Féminine, et enfin, Sarah Prenger, présidente de la JOC internationale.
Le panel a abordé des aspects visant à approfondir notre analyse des perspectives dans le domaine de l’éducation, de la précarité du travail et de la réduction sans précédent des droits des travailleurs. Il nous a aidés à mieux comprendre les actions et les luttes menées par les syndicats, par d’autres organisations de travailleurs et par les mouvements populaires pour répondre à cette réalité. Nous avons également parlé de l’éducation et des inégalités de genre comme axe transversal essentiel de notre lutte et de notre travail visant à promouvoir la transformation de la société.
Les exposés des intervenants nous ont permis de constater les visions différentes autour d’une même réalité à affronter dans le monde. Nous avons discuté des défis et des caractéristiques de l’éducation (permanente et populaire) dans un monde en profonde crise économique, sociale et écologique.
La JOCI a profité de cette occasion pour confronter ces réalités et expériences à sa mission d’éducation à travers l’action, au processus éducatif de la JOCI, à sa méthode d’analyse (voir-juger-agir) et à sa pédagogie d’action (tâche d’éducation) dans un monde où règnent le travail précaire et le chômage.
Enfin, l’Equipe internationale a tenu sa réunion annuelle ordinaire, mettant l’accent sur l’évaluation du plan d’action international 2016-2020. Cette évaluation s’inscrit dans le processus de préparation du XVe Conseil international de la JOCI qui sera organisé en 2020 à Lima, au Pérou.
Pour certains points de débat, la réunion de l’Equipe internationale a compté sur la présence d’un représentant de la coordination JOC au niveau de l’Europe, ainsi que des membres collaborateurs de l’Association Internationale Cardijn (AIC). Cela a permis d’analyser en profondeur la situation générale à laquelle est confrontée la JOC internationale au niveau de ses processus d’action, de l’extension et du travail en réseau avec les organisations alliées. Les différents défis de tous les mouvements nationaux membres de la JOC internationale ont également été abordés.
La présidente internationale de la JOCI a clôturé la réunion en adressant un message combatif à toute la jeunesse travailleuse du monde, invitant les mouvements nationaux, les organisations de jeunes et la société en général, à prendre part au processus de préparation du prochain conseil international de la JOCI qui aura pour slogan « Appelés à agir pour un monde juste ».
Bruxelles, le 30 octobre 2019