Journée internationale des travailleurs et travailleuses domestiques : Témoignage du Pakistan
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« Mon nom est Fatima Hussain et je suis pakistanaise. J’ai 24 ans et je vis à Lahore. J’ai postulé à une multitude d’emplois dans différentes usines, mais en vain. Dans notre société, une fille qui travaille ne fait pas bonne impression, les gens n’aiment pas les femmes travailleuses.
J’ai donc décidé de devenir travailleuse domestique parce que c’est plus facile d’obtenir un emploi dans ce secteur. Mais les travailleurs domestiques ne sont pas bien payés. Ils touchent 1500 PKR par maison (15$US). J’étais très déçue par le salaire peu élevé et par la charge de travail supplémentaire. Je devais remplir des tâches qui n’avaient aucun rapport avec mon travail.
Un jour, j’ai découvert la JOC – c’était un jour magnifique. Lors d’une réunion, j’ai partagé mon expérience de travailleuse domestique et parlé des tâches supplémentaires.
Le groupe JOC a rédigé une lettre qu’il a envoyée au Conseil du travail, demandant que mon salaire soit augmenté et que des restrictions soient imposées pour que les travailleurs domestiques ne doivent pas effectuer de tâches supplémentaires. Un mois plus tard, la direction de la société de logement où je travaille a reçu une lettre du Conseil de travail communiquant que les travailleurs domestiques devaient être payés 2000 PKR par maison (20 $US) au lieu de 1500 et qu’il était interdit de leur donner des tâches supplémentaires. Maintenant je gagne 8000 PKR pour quatre maisons. Bien que cela ne suffise pas pour couvrir tous mes besoins quotidiens, je suis très contente et j’assiste régulièrement aux réunions de la JOC, dans l’espoir de pouvoir faire quelque chose de plus pour changer ma vie et celle des autres travailleurs.
Célébration du Premier Mai à Laeken : Cardijn est toujours actuel !
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Depuis 1977, tous les ans, du 24 avril au 1er mai, la JOCI organise des activités et des actions visant à célébrer la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse (SIJT) et la Fête du travail. Cette année 2017 ne pouvait pas être différente. Aux quatre coins du monde, les jeunes travailleurs et travailleuses militant(e)s de la JOCI ont réalisé des actions contre la précarité et l'instabilité de l'emploi, contre les inégalités existantes dans tous les domaines de leur vie. Ils ont dénoncé les problèmes sociaux, politiques, économiques et culturels qui continuent d’affecter les conditions de vie et de travail de millions de jeunes femmes et de jeunes hommes partout dans le monde.
A Bruxelles, pour clôturer la Semaine Internationale de la Jeunesse Travailleuse, la JOCI a activement participé à la célébration du 1er Mai à Laeken. Elle y a célébré les 50 ans de la mort de Cardijn et affirmé « Cardijn toujours actuel ! » avec enthousiasme.
La célébration a eu lieu en l’église Notre-Dame de Laeken à Bruxelles. Près de 600 personnes - militants actuels de la JOCI, anciens de la JOC de Belgique accompagnés d’autres anciens venus de France, des Amériques, d’Afrique et d’Asie - ont eu l’opportunité de participer à l’évènement.
CIT 2017 : Déclaration conjointe JOCI-WSM sur les migrations de main-d’œuvre
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Comme chaque année, la JOCI a assisté à la 106e session de la Conférence internationale du Travail qui s’est tenue à Genève en juin 2017. Le texte ci-dessous est la déclaration conjointe JOCI-WSM sur les migrations de main d’œuvre, lue par Antonio Zela, militant jociste du Paraguay et coordinateur continental.
« Au nom de la Jeunesse ouvrière chrétienne internationale (JOCI) et de Solidarité Mondiale (WSM), je vous suis reconnaissant de me donner l’occasion de présenter une déclaration conjointe à cette Commission. Nous tenons également à remercier le Bureau pour le rapport préparé pour cette discussion générale.
Je vous propose de commencer par un témoignage d’un membre de la JOCI, qui illustre les difficultés rencontrées par les travailleurs migrants :
« Mon nom est George Verzosa et je viens du sud des Philippines. Comme je ne trouvais pas d’emploi, j’ai été obligé de chercher du boulot à l’étranger. J'ai trouvé une agence qui m’a trouvé un travail en Arabie Saoudite, mais j’ai dû payer beaucoup de frais. J'ai lu le contrat et il m’a semblé correct, donc je l'ai signé. Quand je suis arrivé là, j’ai commencé à travailler dans un restaurant. Mais le contrat n’a pas été respecté. Ils ne m’octroyaient pas comme promis le salaire de base, ne me payaient pas les heures supplémentaires, je n’avais pas de jours de congés et les journées de travail étaient excessivement longues.
James, notre frère jociste hier, aujourd’hui et pour l’éternité
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La JOC Internationale annonce avec une profonde tristesse la perte de notre frère, ami et compagnon de lutte, James Denteh.
James, membre du mouvement national de la JOC du Ghana, membre sortant de l’Equipe internationale de la JOCI qui a assumé des responsabilités sur le continent africain au cours de la période 2012-2016, a contribué par son expérience militante aux rêves de nombreux jeunes de la classe ouvrière à travers le monde et il nous laisse son empreinte et ses pensées afin que nous continuions à lutter pour un monde plus digne et plus juste.
James, tu n’es pas parti ; tu es présent dans nos vies et dans le cœur de chaque jociste.
James, tu n’es pas parti ; tes idées, tes pensées et tes rêves sont avec nous dans nos luttes quotidiennes.
James, notre frère JOCISTE hier, aujourd’hui et pour l’éternité.
Des jeunes travailleurs chrétiens d’Égypte ont redéfini leur avenir
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Quatorze jeunes travailleurs et responsables de la JOC d’Égypte se sont réunis à Alexandrie du 31 août au 2 septembre 2017 pour vivre ensemble et discuter de leur avenir. 10 jeunes hommes venaient du groupe de base d’El Khranfish et travaillaient dans différents secteurs tels que les conducteurs de tuk-tuk, les fabricants d'objets en or, les vendeurs et les ouvriers d’usine ; trois jeunes femmes faisaient partie du groupe de base d’El Sagood et travaillaient dans le secteur des services comme enseignantes et infirmière dans une institution privée ; et une dernière personne était étudiante et membre du groupe de base d’El Osairin. Ils ont bénéficié du soutien d’anciens jocistes et de collaborateurs de la JOC.
En utilisant la méthodologie de la JOC, les jeunes travailleurs et travailleuses ont pu analyser leur réalité passée et actuelle et découvrir leur avenir. Dans la partie du « voir », leur tâche a été de dessiner ce à quoi pourrait ressembler leur avenir. La plupart ont trouvé cela difficile car ils ne pouvaient pas se payer le luxe de tirer parti de leur passé et certains n’avaient pas de perspectives d’avenir.
En Égypte, de nombreux jeunes travailleurs et travailleuses se heurtent à de gros problèmes dans leur vie quotidienne et au travail. Ils sont confrontés à la précarité et à l’insécurité, à de bas salaires, à de longs horaires de travail et à l’informalisation. Certains n’ont même pas terminé l’école et ont commencé à travailler à un très jeune âge, migrant au Caire, la capitale du pays, en raison de l’absence de possibilités d’emploi à la campagne. Les femmes sont vulnérables et font souvent l’objet d’agressions, de harcèlement sexuel et de discrimination.
- Les droits des migrants sont des droits humains, peu importe où et quand
- Ne laissons pas les travailleuses de côté : Halte à la discrimination de genre au travail et dans la société ! Halte à toutes les formes de violence !
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