Au Guatemala, la JOC a lancé une campagne d'action visant à offrir et à garantir des perspectives de revenus à un groupe de jeunes femmes membres ou en contact avec le mouvement. Leur vie est marquée par de multiples obstacles qui les empêchent d’accéder à une meilleure qualité de vie. Face à cette réalité, l'organisation collective et solidaire du groupe, accompagnée d'une formation citoyenne et professionnelle, est devenue le moteur de leur émancipation.
Dans le pays, le chômage, l'emploi informel ou précaire et le manque d'opportunités en matière d'études ou d'entrepreneuriat sont le lot quotidien de nombreux jeunes – et plus spécifiquement des jeunes femmes. Cette exclusion économique a une incidence sur d'autres aspects essentiels de la vie, tels que l'accès à la santé, au logement et à la participation sociale.
Plus de 60 % de la population guatémaltèque a moins de 30 ans, ce qui constitue un atout démographique important. Cependant, le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans est plus de trois fois supérieur à celui des adultes. En outre, 71,1 % de la population active travaille dans l'économie informelle. Près de 41 % des jeunes considèrent que l'émigration est la seule solution pour améliorer leur vie, et 27 % des 18-29 ans ont envisagé d'émigrer au cours de l'année écoulée, dont 15 % avec un projet concret.
Dans ce contexte, les jeunes femmes cherchent à créer leurs propres alternatives d'action collective pour transformer leur réalité. De cette réflexion est née une initiative concrète : la fabrication et la vente de produits sublimés (tasses, t-shirts, porte-clés, casquettes, sacs à main, etc.).
À travers cette action, la JOC souhaite permettre aux jeunes femmes de générer des revenus afin d'améliorer leurs conditions de vie, tout en renforçant leurs compétences personnelles et professionnelles grâce au travail d'équipe et à la solidarité.
Ce processus vise aussi à leur offrir de nouvelles opportunités professionnelles, favorisant ainsi leur épanouissement personnel et collectif.
Ce projet s’inscrit dans la perspective d’une économie sociale et solidaire (ESS) fondée sur la coopération, la responsabilité collective et la justice sociale. Il a un impact direct sur la vie des jeunes femmes et de leurs communautés.
Par ailleurs, le plan d’action inclut un processus de formation et de sensibilisation visant à développer la conscience sociale et critique de ces jeunes femmes. Il encourage la création d’un réseau de soutien entre femmes (le Collectif de femmes), la prise de décision autonome, et une meilleure compréhension de l’ESS comme modèle coopératif, collectif et porteur de sens social.
La JOC Guatemala fonctionne aujourd’hui en autogestion : les jeunes participantes contribuent activement au financement et à l’organisation du projet — en gérant les locaux de formation et de production, en finançant le matériel, en couvrant les frais de transport et en assurant la gestion collective des ressources.
Cependant, de nombreux défis demeurent : l’acquisition de machines supplémentaires, le financement des formations et la mobilité du groupe.
Tout soutien à cette initiative est le bienvenu et peut être apporté via la JOC Internationale.
La motivation, elle, est totale : chaque jour, le mouvement poursuit ses efforts et appelle d’autres jeunes à se joindre à la construction d’une alternative solidaire et digne pour la jeunesse travailleuse du Guatemala.
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