Bruxelles (JOCI Info) – Au moins cinquante-huit personnes ont été tuées par la police et des dizaines d’autres sont portées disparues depuis le début des troubles sociaux qui ont éclaté en Colombie le 28 avril dernier. Des émeutes ont eu lieu dans différentes villes et les jeunes travailleurs, les femmes, les paysans, les pêcheurs et les citadins pauvres ont payé un lourd tribut. La police et l’armée ont brutalement combattu les manifestants dans les rues des centres-villes.
La Colombie est un pays qui connaît une succession de gouvernements néolibéraux, lesquels, depuis des décennies, mettent en œuvre une série de réformes et de législations antipopulaires dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la sécurité sociale et du travail, soutenus par un solide système militaire et policier.
La dernière tentative de réforme fiscale du gouvernement et le cynisme de l'ultra-droite ont, en imposant leurs mesures néolibérales, déclenché une rébellion populaire massive, mettant en évidence la crise structurelle que traverse le pays et l'échec de ce modèle sur le continent. La réponse du gouvernement face à ces manifestations a été plus qu’affligeante : répression armée, violations des droits humains, disparitions de leaders sociaux, abus sexuels et véritables massacres urbains dans différentes régions du pays.
La Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) des Amériques, la JOC Internationale et le Réseau latino-américain pour le droit à la protection sociale (Inspir) expriment leur soutien inconditionnel à l’ensemble du peuple colombien, à ses mouvements sociaux et ses organisations politiques qui manifestent courageusement leur mécontentement lors de journées de mobilisation permanente, faisant entendre leurs revendications pour la transformation du pays.
« Nous sommes solidaires avec tout le peuple colombien, en particulier les jeunes travailleurs qui sont en lutte et en résistance permanente en première ligne contre le gouvernement répressif d’Ivan Duque qui bafoue les droits humains », a souligné le secrétaire général de la JOCI, Orlando Machado, depuis le siège de la JOCI à Bruxelles.
Par ailleurs, Orlando a confirmé que la JOCI soutenait et se joignait aux actions pacifiques du peuple colombien en quête d’équité et d’une égalité de droits sociaux.
« Nous appelons tous nos militants, nos alliés et toutes les institutions à s’élever fermement, aux côtés du peuple colombien, contre les graves violations des droits humains perpétrées par l'État colombien. Pour les disparus, les torturés, les assassinés, les prisonniers politiques aux mains du gouvernement d'Ivan Duque, nous n'aurons de cesse de nous battre jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues et satisfaites. Nous, les jeunes travailleurs, ne faisons pas la révolution. Nous sommes la révolution en marche », a déclaré Orlando.