« La digitalisation est le moyen grâce auquel je peux garder le contact avec mes amis pendant la pandémie. Mais c'est aussi la raison pour laquelle les gens ne peuvent pas séparer leur temps libre de leur temps de travail. C'est la raison pour laquelle je me sens obligée non seulement de répondre à chaque petit message, mais aussi de le faire en l’espace de quelques minutes. La transformation numérique est une question complexe qui exige une discussion complexe. »
La propagation de la pandémie du Covid-19 a engendré l’aggravation des problèmes sociaux rencontrés par la classe ouvrière au niveau international. La pandémie a touché presque tous les domaines du monde du travail, avec le risque de transmission du virus sur les lieux de travail, et elle a affecté la vie quotidienne de la société à l'échelle planétaire.
La réorientation des systèmes de travail multinationaux, régionaux et nationaux vers de nouvelles modalités telles que le numérique et la généralisation du télétravail a offert de fausses opportunités aux travailleurs et créé des risques de dérégulation de tous les droits sociaux et du travail. Les niveaux de chômage, de précarité et d'exclusion d'une grande partie de la jeunesse travailleuse ont augmenté de manière alarmante, tandis que nous constatons que les systèmes de sécurité et de protection sociales qui ont été créés grâce à la solidarité des travailleurs et travailleuses sont aujourd’hui privatisés ou affaiblis par des gouvernements et des employeurs qui ont opté pour l'argent plutôt que pour la vie.
En ce 1er mai, journée internationale des travailleuses et travailleurs, la JOC Internationale veut appeler la classe ouvrière, les syndicats et les mouvements sociaux à prendre soin les uns des autres. Le bien le plus précieux que nous possédons est avant tout la vie. La défense et le respect des principaux droits humains et du travail dans cette situation de vulnérabilité internationale sont une priorité. Il faut mettre en place des moyens et des stratégies pour accroître la solidarité avec ceux qui ont un accès moindre aux mécanismes de protection et aux soins de santé publique gratuits.
La JOCI saisit également cette occasion pour appeler l'opinion publique à exiger que les institutions internationales, les États et les employeurs créent et investissent dans des systèmes de protection et de sécurité pour les travailleurs, ainsi que dans des soins de santé publique gratuits et inclusifs en cette période de pandémie mondiale.
L'héritage des martyrs de Chicago n'est pas mort. Aujourd'hui plus que jamais, il continue à éclairer le chemin vers un travail digne.
En ce 1er mai, la JOC internationale revendique : #travailvieetaction
Le Secrétariat international de la JOCI