Journée internationale des migrants 2023

 

« Être un travailleur migrant ou un réfugié n'est pas notre rêve. Mais il n'y a pas d'autre choix pour survivre et améliorer notre bien-être et celui de notre famille. »

Le 18 décembre est la Journée internationale des migrants depuis qu'elle a été instituée par l'OIT en 2000. Bien sûr, derrière chaque journée de commémoration, il y a l’histoire d’hommes et de femmes, et dès lors de bonnes raisons de la célébrer chaque année.

La Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI) soutient la commémoration de la Journée internationale des migrants 2023. La migration des jeunes et les réfugiés font partie des actions prioritaires de notre mouvement.

« Je m'appelle Sharon et j'ai 23 ans. Je travaille actuellement comme logisticienne dans une zone franche du Sri Lanka. J'ai quitté mon village pour Colombo afin de trouver du travail. Cependant, je rêve toujours d'aller travailler en Corée du Sud, car ici au Sri Lanka, mes revenus sont modestes et j'ai l'impression que mon plan de carrière est très limité. Je suis un soutien financier pour ma famille qui compte un autre enfant plus jeune. Ma mère travaille dans une fabrique de glaces et mon père est pêcheur. Notre salaire combiné est juste suffisant pour nos besoins quotidiens, mais il ne nous permet pas de faire des projets d’avenir. »

Si les travailleurs migrants sont si nombreux aujourd'hui, c'est parce qu'ils ont du mal à trouver un emploi dans leur propre pays. Il y a bien quelques emplois disponibles, mais le travail n'est pas bien rémunéré. De nombreux jeunes n'ont pas les moyens de vivre au quotidien, de payer leur loyer, leur nourriture, les soins de santé et les dépenses de tous les jours. Dans de nombreux pays en développement, le pouvoir d'achat de la population diminue tandis que la pauvreté augmente. Le chômage des jeunes est en hausse, ce qui les oblige à migrer des zones rurales vers les villes ou vers d'autres pays pour trouver du travail. Comme Sharon, la plupart d'entre eux ont pour objectif d'améliorer leur sort et les conditions de vie de leur famille. Ils ne rêvent que de trouver un meilleur emploi avec un bon salaire afin de pouvoir envoyer de l'argent au pays pour subvenir aux besoins de leur famille.

L'Organisation internationale du Travail (OIT) affirme que l'accélération du rythme de la mondialisation économique génère un plus grand nombre de travailleurs migrants qu'auparavant. On estime que 73 % des migrants sont des travailleurs. Cela signifie que des millions de travailleurs et leurs familles quittent leur pays pour chercher du travail. L'OIT estime qu'il y a environ 244 millions de migrants dans le monde, ce qui représente 3,3 % de la population mondiale.

Toutefois, la migration n’est pas uniquement due au manque de travail dans le pays d'origine. Il existe également des migrations forcées dues à la guerre et aux conflits socio-économiques. De nombreux demandeurs d'asile cherchent refuge pour protéger leur droit à la vie. Nombreux sont les réfugiés qui finissent par devoir chercher du travail dans le pays où ils ont fui.

Les travailleurs migrants contribuent à l'économie des pays d'accueil, et les fonds qu'ils envoient à leur famille contribuent à améliorer l'économie de leur pays d'origine. Cependant, beaucoup ne bénéficient d'aucune protection sociale et sont exposés à l'exploitation et à la traite des êtres humains. Les travailleurs migrants qualifiés sont moins confrontés à l'exploitation, mais leur départ prive leur propre pays d'une main-d'œuvre précieuse dont il a besoin pour développer son économie.

Les migrants sont aussi des êtres humains. Par conséquent, en commémorant la Journée internationale du migrant cette année, nous invitons tous les membres de la JOCI à travers le monde à faire valoir les droits des travailleurs migrants et à appeler à la protection et au soutien des réfugiés. Les pays d'origine et d'accueil doivent garantir une protection juridique et une égalité des droits à tous les travailleurs migrants, indépendamment de leur âge, de la couleur de leur peau, de leur religion et de leur race. Tous les gouvernements doivent adhérer aux normes internationales du travail telles que définies par les conventions 97 et 143 de l'OIT.

NOUS RÉCLAMONS L'ÉGALITÉ, LA JUSTICE ET UN TRAVAIL JUSTE POUR UNE VIE DIGNE !

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