La JOCI se fait l'écho des revendications des travailleurs à la Conférence de l'OIT : Agir pour la justice sociale et respecter la dignité de chacun

Ana Salazar statement ILC 2021

Bruxelles (JOCI Info) – Avec pour toile de fond les pleurs et les cris de millions de travailleurs contractuels qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie de Covid-19, la JOCI continue de s'adresser au monde à l’occasion de la Conférence internationale du Travail qui se déroule de façon virtuelle au siège de l'OIT à Genève, en Suisse.

Ana Cecilia Salazar, dirigeante de l'équipe de la JOC des Amériques, est montée à la tribune lors de la conférence du travail, déplorant le sort d'une travailleuse contractuelle du Pérou qui a perdu son emploi à cause de la pandémie. « J'avais un contrat temporaire. Lorsque le confinement a été décrété, l'entreprise a suspendu le travail. Notre contrat va se terminer et nous serons 50 jeunes sans emploi », a lu Ana à voix haute, partageant le témoignage de cette travailleuse péruvienne.

Les travailleurs contractuels sont les travailleurs les plus vulnérables et les premiers à être licenciés lorsque l'entreprise doit mettre fin à la relation de travail. Dans sa déclaration, qui a été lue depuis le Pérou, Ana a souligné que le phénomène des licenciements faciles visant les travailleurs contractuels se produit dans presque tous les pays et touche des millions de personnes à travers le monde. Cette forme de travail, à l’image de toutes les formes de travail précaire et informel liées aux plateformes en ligne, ne cesse de prendre de l’ampleur dans la foulée de la pandémie.

Pour répondre à ce phénomène mondial, Ana s'est fermement fait l'écho des revendications des travailleurs opprimés, soulignant l'importance et l'urgence d'agir pour atteindre la justice sociale et respecter la dignité de chacun.

« Une protection sociale forte et mondiale doit couvrir chacun et chacune, y compris les migrants et les travailleurs informels. La protection sociale implique des conditions de travail décentes pour les travailleurs des services, ainsi que la garantie d'un filet de sécurité pour tous », a déclaré Ana, mettant l’accent sur l'importance d’une protection sociale pour tous.

Selon elle, outre la protection sociale, les membres de l'OIT doivent également prendre conscience de la valeur du travail de soins. Cette valorisation doit se traduire par des conditions de travail décentes et des droits de représentation pour les travailleurs du secteur des soins.

« Il s’agit d’une réalité mondiale et le multilatéralisme est donc crucial. Le travail doit être digne ; la santé et la sécurité au travail doivent être garanties partout. Tout le monde a besoin d'un revenu digne. Les droits du travail doivent être actualisés en fonction de notre réalité numérique, y compris plus d'égalité et plus de possibilités d'accès à l'internet et à l'électricité », a déclaré Ana.

Ana a particulièrement insisté sur le fait que les jeunes ont besoin d'options réelles et de conditions de travail dignes. Cela implique de lutter contre le chômage des jeunes, mais aussi de leur accorder plus de droits et de meilleures conditions sur leur lieu de travail.

Par ailleurs, Ana a souligné l'importance d'agir pour l'égalité des genres, notamment en promouvant le leadership des femmes.

Elle a conclu son intervention sur ces mots : « Il ne s'agit pas seulement de réagir à une situation soudaine. Il s'agit de s'attaquer aux causes mêmes de ces inégalités. Nous parlons beaucoup des vulnérabilités. Mais il y a des acteurs qui en ont profité économiquement. Ils doivent contribuer au bien commun en conséquence. Ne manquez pas cette occasion unique de nous rapprocher d'un monde juste et d'un travail digne pour tous ! »

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