La JOC de Namibie relance la formation pour l'action

En août 2023, Ana Cecilia Salazar u Secrétariat international de la JOCI et John Ofori, coordinateur de la PANAF, ont rendu visite au mouvement national de la JOC de Namibie. Leur objectif était d'accompagner de nouveaux processus et de promouvoir les groupes de base de la JOC et la continuité du travail avec les jeunes travailleurs et travailleuses.

Les deux responsables internationaux ont d'abord voulu découvrir dans quel contexte les jeunes travailleurs mènent et font face à la vie dans leur pays, et l'un des témoignages de vie qu'ils ont entendus est venu d'une militante de la JOC namibienne :

« En tant qu'étudiante, j'ai des problèmes dans ma vie de tous les jours. Lorsqu'il s'agit de mes cours en ligne, il arrive que je n'aie pas de connexion internet pour accéder à ma plateforme d'apprentissage en ligne et que je rate des informations importantes ou même un test. Je dois me lever tous les jours à 9 heures pour aller à la bibliothèque parce que nous n'avons pas de Wifi à la maison. Les frais de transport sont de plus en plus élevés et chaque jour, je dois dépenser une certaine somme pour mes déplacements. Un autre problème est le paiement du temps de connexion. Chaque fois, je dois m'assurer que je suis connectée à internet d'une manière ou d'une autre, alors je dépense une partie de mes finances pour payer des volumes de données qui parfois ne sont pas suffisants pour tout le mois. » - Hildegard

Cette réalité est vécue par des milliers de jeunes Namibiens, et il convient d'ajouter qu'il est difficile pour les jeunes de trouver un emploi formel. La caractéristique la plus commune des jeunes est le travail informel et, plus grave encore, le chômage.

Un mouvement avec une vision concrète

La JOC de Namibie a partagé avec ses visiteurs internationaux sa vision concrète et globale de la réalité des jeunes et des nombreux problèmes auxquels ils sont confrontés : niveaux élevés de pauvreté ; abandon de l'école pour travailler et couvrir les besoins en produits alimentaires essentiels de la famille; manque de services de base, d'eau potable et d'électricité (surtout dans les quartiers les plus pauvres de la capitale et les communautés rurales) ; faible accès à l'éducation professionnelle (se déplacer d'un endroit à l'autre empêche de couvrir les frais de location d'une chambre, de nourriture et de transport) ; taux élevés de grossesses chez les adolescentes ; manque d'emplois dans le pays qui ne permet pas aux jeunes d'atteindre les buts qu'ils se fixent; difficulté d'accès à internet (la plupart des jeunes des quartiers populaires n'ont pas d'ordinateur ou de smartphone, ce qui les limite beaucoup, par exemple pour l'accès aux études ou au travail) ; manque d'emplois formels qui pousse la plupart des jeunes vers l'économie informelle (principalement dans le commerce ou les emplois temporaires).

Des groupes de base en initiation

Au cours de la visite, les responsables internationaux ont rencontré plusieurs groupes de jeunes désireux de partager leurs connaissances et leurs expériences, ce qui a rendu la visite encore plus instructive et enrichissante.

Quatre groupes de base ont été identifiés : trois dans la capitale Windhoek, dans différents quartiers populaires de la capitale (Katutura), et un à Omaruru, une petite ville située à 4 heures de Windhoek.

Dans tous les groupes de base, les jeunes se sentent motivés pour mettre en place différentes activités qui leur permettront de remédier, d'une manière ou d'une autre, à la situation dans laquelle ils vivent.

Trois femmes à la tête du mouvement

Dans le contexte que connaît actuellement la jeunesse, le mouvement namibien est parvenu à organiser sa rencontre nationale en vue d'élaborer un plan d'action national et d'élire la nouvelle coordination nationale à Windhoek : Salmone' Tsaitsaib, présidente ; Hildegard Naobes, secrétaire ; et Emma Elise Ndeupandula, trésorière. En d'autres termes, une nouvelle représentation du mouvement national emmenée par trois femmes qui s'engagent à guider les groupes de base.

Les membres de la JOC de Namibie ont quitté la réunion motivés, mais conscients des nombreux défis qui jalonneront leur chemin vers le renforcement du mouvement et le développement de nouvelles actions.

Ils pourront compter sur le soutien du mouvement international pour accompagner le plan national, établir des liens avec l'Eglise et d'autres organisations, et planifier des échanges avec d'autres mouvements nationaux, afin que les jeunes de la JOC de Namibie soient en mesure de consolider chacun de leurs processus et leurs actions à l'avenir.

 

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La JOC PANAF est la coordination continentale chargée d'animer, de coordonner et d'accompagner les expériences d'action des mouvements nationaux de JOC sur le continent africain. La JOC PANAF est organisée en Egypte, au Ghana, au Gabon, en République Démocratique du Congo, au Congo Brazza et en Namibie.

Les principaux secteurs d'action abordés par les mouvements nationaux de la JOC en Afrique sont les suivants : Le travail décent et la protection sociale, le genre et la diversité, l'accès à une éducation de qualité, l'environnement et l'économie sociale et solidaire.

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