Les étudiants et travailleurs d’Asie-Pacifique réclament la justice et la paix maintenant!

« Que le droit jaillisse comme les eaux et la justice comme un torrent intarissable ! »  (Amos 5:24)

Ainsi commence la déclaration d’EASY Net, le réseau œcuménique d’étudiants et de jeunes d’Asie-Pacifique, qui a tenu son 5e rassemblement (ASYG) du 30 août au 5 septembre 2013 aux Philippines.

Les délégués, originaires de la grande diversité de contextes et cultures qui fait la richesse de l’Asie-Pacifique, ont prié ensemble et partagé les luttes, les espoirs et les rêves de leurs peuples. Le temps qu’ils ont passé ensemble leur a permis de mieux cerner leur « vocation chrétienne à se montrer solidaires avec ceux qui luttent pour leur vie et leur dignité ».

EASY Net compte sept organisations membres: la Conférence chrétienne d’Asie (CCA), l’Alliance YMCA en Asie-Pacifique (APAY), la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI), le Mouvement International des Étudiants Catholiques (MIEC), la Fédération Universelle des Associations Chrétiennes d’Étudiants en Asie-Pacifique (WSCF-AP), la Young Women Christian Association (YWCA), la Jeunesse Étudiante Catholique Internationale (JECI) ; s’y sont associées le Hong Kong Christian Council (HKCC), le Hong Kong Christian Institute (HKCI), et la Communion des Églises d’Indonésie (CCI).

Les jeunes, semences d’espérance et catalyseurs de la paix

Lors de ce rassemblement, les jeunes délégués ont pu « discuter du rôle essentiel des jeunes dans la transformation du monde ». Ils ont analysé « des thèmes et problèmes complexes tels que la mondialisation, la longue histoire de la colonisation et les intérêts hégémoniques ». Ils ont été les témoins de « la situation difficile de la population philippine lors de leur immersion dans différentes communautés. Les gens sont marginalisés, maltraités, exploités ; dans les villes, la vie quotidienne s’apparente à un combat en raison de la paupérisation et de la faim croissantes ; les paysannes sont davantage encore victimes d’oppression, d’abus et de privation de terres ; l’avenir des étudiants est mis en péril par une éducation commercialisée, coloniale et fasciste ; les populations indigènes sont déplacées de leurs domaines ancestraux à cause des politiques gouvernementales qui favorisent les intérêts des entreprises qui pillent la terre et la population ; les travailleurs sont exploités et privés de leurs droits et de leur dignité. »

Les participants ont relevé des problèmes similaires à travers toute la région: « inaccessibilité aux droits humains élémentaires tels que l’éducation, la santé et le logement ; chômage massif ; corruption et détournement de fonds publics ; politiques néolibérales injustes ; dépendance vis-à-vis de l’étranger ; militarisme ; crise écologique ; nucléarisation ; fondamentalisme religieux ; discrimination à l’égard des minorités ethniques et religieuses ; inégalité des genres ; et hétéronormativité ».

En tant que « semences d’espérance et catalyseurs d’une paix véritable et durable basée sur la justice », les jeunes étudiants et travailleurs d’Asie ont lancé un appel pour que règnent « la justice et la paix maintenant ! »

Remodeler le cours de l’histoire

Ces jeunes ont condamné « l’ingérence étrangère dans la région » et « les politiques gouvernementales qui soutiennent ou encouragent la discrimination et les conflits, la militarisation et les violations des droits humains ». Ils ont lancé aux Églises « le défi de sortir du confort de leur conservatisme et de descendre dans la rue où les gens luttent pour leur vie et leur dignité ».

Ils ont affirmé leur « rôle dans le remodelage du cours de leur histoire et dans la transformation consciente du monde », et ont invité « les mouvements de jeunes de la région à se libérer du contrôle des pouvoirs en place et à proclamer le règne de la justice et de la paix maintenant »

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