La KAJ lance une action symbolique devant le Palais de Justice
La KAJ (JOC flamande) a lancé une action symbolique devant le Palais de Justice de Bruxelles le 22 novembre dernier. Une centaine de jocistes étaient présents pour parler de la situation des jeunes qui vivent entre deux parents divorcés.
Les statistiques montrent que la Belgique s’est hissée dans le trio de tête des pays de l’Union européenne qui enregistrent le taux le plus élevé de divorces, et en région flamande, 1 mariage sur 3 se termine par un divorce. Rien que pour l’année 2013, 35 000 enfants et jeunes ont été confrontés à la séparation de leurs parents. Il faut par ailleurs noter que l’on ignore le nombre d’enfants dont les parents non mariés ont mis fin à leur contrat de vie commune.
Au cours du débat public, la KAJ a identifié les conséquences d’un divorce sur les jeunes. Son approche ne repose pas sur des statistiques mais sur le vécu des jeunes travailleurs, leurs expériences pratiques, l’analyse du mouvement et une série de propositions d’amélioration.
Cette action a eu un impact positif, attirant l’attention de la presse écrite et parlée qui a couvert l’événement. De plus, la campagne du mouvement bénéficie du soutien de l’Institut supérieur des sciences de la famille (Hoger Instituut voor Gezinswetenschappen – Odisee) et du Commissariat belge aux droits de l’enfant. Il s’agit, aux yeux du public et des responsables politiques, d’institutions respectées.
Les jeunes ont crié qu’ils sont forts lorsqu’ils sont ensemble, et plus forts encore lorsqu’ils sont réunis au sein de la KAJ. Leurs revendications ont retenti clairement :
- Les enfants ne doivent pas être chargés de faire passer des messages entre les deux parents.
- Les parents doivent communiquer entre eux à propos des questions financières et des besoins de tous les jours.
- Les parents ne doivent pas impliquer les enfants dans les conflits qui les opposent.
- Le système de garde partagée n’est pas adapté aux besoins des enfants ; changer de maison chaque semaine est très perturbant.
- Il devrait y avoir une institution chargée d’appuyer les parents qui rencontrent des difficultés financières et de prévenir la pauvreté, en particulier dans le cas des familles monoparentales.
- Les enfants ne devraient pas vivre dans la honte et la solitude. Ils devraient avoir l’occasion de parler des conséquences de leur situation et de leurs attentes.
La visibilité d’un certain nombre de parents et la présence de décideurs politiques à proximité laissent espérer que la KAJ est parvenue à sensibiliser à cette question et à créer un impact qui conduira à des changements de politique qui seront bénéfiques pour les jeunes et pour la société en général.
Par ailleurs, la KAJ a reçu une invitation de 3 ministères différents : la Justice, la Jeunesse et la Famille. Un parlementaire veut aussi inviter la KAJ à la Commission Justice de la Chambre pour expliquer son analyse et ses revendications. Cette commission a le pouvoir d’élaborer de nouvelles politiques.