Le silence n'est pas une option ! Halte à la répression policière !

Police repression photo

Depuis 1997, chaque année le 15 mars, des militants de différentes régions du monde appellent à des manifestations et à des actions directes contre la répression ou les brutalités policières. Pour l’instant, il est difficile de se rassembler en raison de la pandémie, mais cela ne signifie pas que nous resterons silencieux. La violence des autorités détruit des communautés locales et donne lieu à des situations où toute initiative est passible non seulement d’amendes ou de peines d'emprisonnement, mais aussi de coups et de tortures ! Si les violences à l'encontre de militants politiques sont, dans une certaine mesure, en recul par rapport au 20e siècle, aujourd'hui, les violences à l'encontre de gens ordinaires ne cessent d’augmenter. C’est peut-être dû à l'indifférence, au manque de solidarité ou à la discrimination basée sur l'âge ou l’appartenance ethnique.

En cette Journée internationale contre la répression policière, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale s'associe à la classe ouvrière, à la société civile et aux mouvements sociaux pour condamner les actes de violence policière et la répression de l'État.

Nous sommes profondément préoccupés par l'escalade de violence dans les interventions policières lors de manifestations largement pacifiques organisées dans de nombreux pays du monde, au cours desquelles des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène, du gaz poivré et, dans certains cas, des balles réelles sont utilisés en violation des normes internationales sur l'usage de la force et la gestion des rassemblements. C'est ce qui se produit actuellement au Myanmar, aux États-Unis, à Hong Kong, au Venezuela, en Belgique, en Inde et plus que probablement dans de nombreux autres pays.

Par ailleurs, nous sommes très préoccupés par les nombreux rapports émanant d'organisateurs de travailleurs, de dirigeants syndicaux, de jeunes, de migrants et de membres des minorités qui font état d’actes de harcèlement, de contrôles d'identité abusifs, d’humiliations policières, de l’existence de listes noires et de meurtres, alors même que les forces de l’ordre devraient utiliser leur position pour servir de force fédératrice et protéger les droits humains. Les mouvements nationaux et les militants de la JOCI sont directement touchés. Comme l’explique un militant de la JOC des Philippines :

« En tant qu'organisation de travailleurs, il est de plus en plus difficile de jouir de la liberté de nous organiser ici aux Philippines parce que la loi antiterroriste a ouvert la voie à la perpétration d’abus et d’actes de harcèlement par les autorités gouvernementales à l’égard de citoyens ordinaires et de personnalités reconnues, de groupes et d'organisations de travailleurs qui ont exprimé leurs sentiments face à l'incompétence et à l'inefficacité du gouvernement dans le traitement des problèmes socio-économiques du pays. Au lieu de voir la promulgation des droits humains, les syndicats, les indigènes, les journalistes, les ecclésiastiques, les organisations de la société civile et les mouvements comme le nôtre ont été la cible de centaines de meurtres, d’arrestations illégales, d’accusations fabriquées de toutes pièces, de menaces et d’actes de harcèlement. » - JOC Philippines

Notre plus grande préoccupation est de mettre fin à ces injustices. Les inégalités ne devraient pas être permises ! Nous ne tolérerons pas l'humiliation non seulement des militants politiques, des organisateurs de travailleurs, des indigènes, des migrants et des jeunes, mais aussi de tous ceux et toutes celles qui sont mis sous pression par la « justice ».

Halte à la répression des mouvements populaires !

Halte à la répression des migrants et des indigènes !

Halte à la répression dans les quartiers et les communautés !

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