L'accès à l'emploi constitue l'un des droits les plus fondamentaux, garant de la dignité et moyen essentiel de subsistance de tout être humain. Cependant, dans un pays post-conflit marqué par la pauvreté et une faible scolarisation, l'accès à ce droit essentiel reste un objectif lointain. Le marché du travail guatémaltèque dépend presque entièrement de l'économie informelle et les rares emplois formels sont constamment menacés par la flexibilité du travail. Le non-respect de la législation du travail, la faiblesse des institutions liées au travail et la politisation partisane de l'accès à l'emploi exacerbent la crise de l’emploi. Ces problèmes sont à l'origine de phénomènes tels que la criminalité endémique et les migrations massives.
La JOC du Guatemala travaille sur diverses questions telles que le chômage, le secteur formel et informel, le travail précaire et le système éducatif qui ne prépare pas les jeunes à affronter le monde du travail. Le chômage que connaissent les jeunes au sein des différentes communautés les affecte sur le plan émotionnel, et dans la plupart des familles, seul le père a un emploi, formel ou informel.
L'action de la JOC du Guatemala est née de la nécessité pour les jeunes de pouvoir générer un revenu au sein de leur famille afin de contribuer à son développement. La recherche d'un emploi peut prendre trop de temps, dès lors les jeunes se désespèrent et certains optent pour d'autres moyens de générer des revenus et sortir de la situation dans laquelle ils se trouvent.
L'absence de programmes publics de premier emploi pour les jeunes qui cherchent à entrer sur le marché du travail, la discrimination qui touche une grande partie des jeunes en raison de leur lieu de résidence ou de leur tenue vestimentaire, les exigences des employeurs lors du processus de sélection des candidats à un emploi, sont autant de facteurs qui rendent très improbable l'obtention d'un travail décent pour les jeunes.
L'action a débuté avec le groupe de base de Pocitos et s'est transformée au fil du temps en une action commune impliquant des jeunes d'autres groupes de base. Les jeunes avaient besoin d'un espace pour s'occuper et sortir de leurs situations désespérées. Cet espace offert par la JOC leur permet de se former dans le domaine de la sérigraphie artisanale et de la sublimation de vêtements et d'articles tels que des T-shirts, des tasses, des casquettes, etc.
Le centre dispose de deux machines pour la sublimation et d'une machine pour la sérigraphie. Ces machines sont utilisées pour la formation des jeunes. Il possède également du matériel informatique pour la conception et l'impression.
Les formations ont lieu tous les 15 jours le week-end afin d'obtenir une participation active des jeunes qui, en semaine, consacrent leur temps à leurs études, à aider à la maison, etc.
L'atelier de sérigraphie et de sublimation est divisé en trois parties : la première partie est l'introduction à la sérigraphie, à la sublimation et à la création de motifs ; la deuxième partie est l'impression sur différents types de surfaces ; et la troisième et dernière partie est la commercialisation des produits.
À court terme, la JOC souhaite générer un revenu pour les jeunes, former davantage de jeunes et inclure la connaissance de la sérigraphie dans leur CV afin de leur procurer davantage de possibilités sur le marché du travail.
À long terme, la JOC aimerait intégrer une coopérative de sérigraphie (elle est déjà en contact avec une coopérative) et étendre son action à d'autres espaces ou communautés. Par le biais des réseaux sociaux, elle tente de se faire connaître et d'atteindre davantage de personnes afin d'initier de nouveaux jeunes et d'aider à la commercialisation de ses produits. Elle continuera à participer à des espaces de formation sur l'économie solidaire et des sujets connexes. Enfin, elle souhaite développer une petite entreprise avec laquelle elle pourra garantir aux jeunes un salaire équitable et des conditions de vie et de travail dignes.
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