Les jeunes travailleurs exigent de meilleurs emplois !
Après le renversement du Président ukrainien Viktor Ianoukovitch, le calme n’est pas encore revenu en Ukraine. La menace de guerre qui plane sur le pays vient de la Russie qui invoque le besoin de protéger les citoyens russes vivant en Ukraine, et plus particulièrement en Crimée.
Réagissant à cette menace de guerre, l’ONU et les dirigeants d’un certain nombre de nations ont appelé la Russie à renoncer à ses projets d’attaquer l’Ukraine car elle viole le Mémorandum de Budapest signé en 1994, lequel garantit la sécurité de l’Ukraine contre toute agression externe, bien que les interprétations légales diffèrent sur le fait que la menace doit ou non impliquer des armes nucléaires.
Au niveau de la base, la population continue de consolider ses forces et de demander au gouvernement de prendre des mesures stratégiques en vue d’une amélioration de la situation politique dans le pays. La crise économique et politique actuelle en Ukraine génère une incertitude dans de nombreux aspects de la vie des jeunes travailleurs. La vie devient chaque jour plus difficile et les emplois plus précaires.
Sofiya Lozynska, une responsable de la JOC d’Ukraine, a expliqué que depuis novembre de l’année dernière, la population protestait contre la corruption, la police, les tribunaux inéquitables et le régime de Ianoukovitch qui incarnait tout le désordre régnant dans le pays. Elle a ajouté que les gens luttaient pour les droits humains, pour une vie normale, pour l’égalité pour tous. « La révolution est loin d’être terminée, la lutte continue et le chemin est encore long avant que nous ayons reconstruit notre pays. L’Ukraine, nous en rêvons tous, changera après des mois, voire des années de dur labeur pour chacun d’entre nous, mais nous avons déjà obtenu un premier résultat : Ianoukovitch n’est plus notre président », a signalé Sofiya.
La réponse de la JOC
La JOC d’Ukraine a communiqué qu’en réaction à la crise actuelle, le mouvement a mis sur pied une action sociale dans la rue pour dénoncer la réalité des jeunes travailleurs.
Depuis décembre 2013, la JOC d’Ukraine mène une action mettant en lumière la réalité des jeunes travailleurs : « Je suis dans une situation précaire », « Mon emploi est informel », « Mes congés et mes jours de maladie ne sont pas payés », « Mes heures supplémentaires ne sont pas rémunérées », et « Mes conditions de travail nuisent à ma santé ».
Face à ces réalités, la JOC d’Ukraine a organisé un rassemblement et fait connaître ses revendications sur des pancartes arborant les slogans suivants: « Je ne veux pas travailler dans la précarité », « Nous voulons des emplois formels », « Les congés et les jours de maladie doivent être payés », « Des heures supplémentaires payées double », et « Je veux des conditions de travail décentes ».
La JOC a demandé au gouvernement de promouvoir et de protéger les droits des travailleurs et leur dignité au travail, l’éducation et les soins de santé en faisant partie.
« J’ai changé huit fois de travail en trois ans, et un seul de ces emplois était formel. Maintenant j’ai un emploi informel, je travaille 13 heures par jour et je gagne 7 UAH (0,7$US) l’heure. J’ai étudié à l’université et je parle 2 langues étrangères mais cela n’est pas une garantie d’emploi convenable en Ukraine », a expliqué Maria, une responsable de la JOC d’Ukraine.
La JOC d’Ukraine continue de discuter avec les gens et la plupart soutiennent ses revendications. La prochaine étape prévue par le mouvement est d’organiser un rassemblement devant le parlement et le Ministère du Travail pour faire entendre ses revendications.