Il y a 109 ans, la Deuxième Conférence internationale des femmes a eu lieu à Copenhague, la revendication du suffrage universel pour toute les femmes a été réitérée et, sur proposition de Clara Zetkin, le 8 Mars a été proclamé Journée internationale de la femme. A la fin du 18e siècle et au début du 19e siècle, le mouvement ouvrier avait adopté une position patriarcale traditionnelle par rapport à l’égalité et aux revendications des femmes. Ce n’est qu’au milieu du 19e siècle que les mouvements de femmes se sont renforcés, avec le combat pour le suffrage des femmes et l’égalité, et la dénonciation de l’oppression sociale, familiale et au travail.
Je suis une jeune Nicaraguayenne de 28 ans. Je n’ai pas d’enfants et je vis chez mes parents. Actuellement je suis employée dans une usine textile de la zone franche Hansae au Nicaragua. J’y ai une tâche d’opératrice depuis un an. Je travaille de 7 heures du matin à 17 heures, avec une pause d’une demi-heure à midi.
Au Nicaragua, la violence basée sur le genre est une réalité quotidienne. Le nombre de féminicides est en augmentation. «On nous tue chez nous ». On nous éduque pour assumer un rôle de domestique. Nous assumons les responsabilités que la société nous impose culturellement parce que nous sommes femmes : cuisiner, faire la lessive, élever les enfants, nettoyer etc. Chaque jour, sur le trajet de ma maison au travail, je subis du harcèlement sexuel en rue. Pour la société, cette pratique est devenue normale et vue comme inoffensive. Pourtant, il s’agit également d’une forme de violence fondée sur le genre et, en marchant parmi les gens, je la ressens comme du harcèlement.