Ne laissons pas les travailleuses de côté : Halte à la discrimination de genre au travail et dans la société ! Halte à toutes les formes de violence !

Aujourd’hui, 25 novembre, alors que nous commémorons la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous, Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale, élevons nos voix pour dénoncer les violences et la discrimination que les jeunes travailleuses vivent chaque jour au travail et dans la société. L’une d’elles s’appelle Mary, elle a 28 ans et vient du Nicaragua.

« Je travaille dans une zone franche pour Hansae Nicaragua SA, une usine textile. Cela fait un an que je travaille là comme opératrice de machine.

Dans notre pays, la violence basée sur le genre est un problème que nous vivons au quotidien à la maison dans l’éducation que nous recevons pour assumer les tâches ménagères parce que nous sommes des femmes, par exemple cuisiner, faire la lessive et le nettoyage, s’occuper des enfants… Lorsque je me rends au travail, je suis confrontée au harcèlement sexuel de rue tous les jours. La société minimise cette pratique, la présentant comme inoffensive mais à mes yeux, il s’agit aussi de violence basée sur le genre et je me sens réellement harcelée quand je marche au milieu des gens.

Parfois sur mon lieu de travail, je fais aussi l’objet de violence psychologique. Ils utilisent des mots très forts, ils crient, ils nous insultent en grande partie parce que nous sommes des femmes. Quelque part, nous nous taisons, nous n’exigeons pas le respect car nous voulons conserver notre emploi. La violence dont nous sommes victimes est à la fois horizontale et verticale : horizontale lorsque les opérateurs masculins qui font le même boulot que nous sont violents et nous harcèlent ; verticale lorsqu’elle est le fait d’un supérieur qui exerce son pouvoir et son machisme sur nous, nous donnant une charge de travail plus importante pour le même salaire, nous considérant comme des marchandises, des objets.

En m’engageant à la JOC du Nicaragua, je veux être formée en tant que femme, je veux m’organiser avec d’autres jeunes femmes qui vivent la même réalité afin de lutter pour notre dignité de femmes et exiger du respect envers les femmes. »

James, notre frère jociste hier, aujourd’hui et pour l’éternité

 La JOC Internationale annonce avec une profonde tristesse la perte de notre frère, ami et compagnon de lutte, James Denteh.

James, membre du mouvement national de la JOC du Ghana, membre sortant de l’Equipe internationale de la JOCI qui a assumé des responsabilités sur le continent africain au cours de la période 2012-2016, a contribué par son expérience militante aux rêves de nombreux jeunes de la classe ouvrière à travers le monde et il nous laisse son empreinte et ses pensées afin que nous continuions à lutter pour un monde plus digne et plus juste.

James, tu n’es pas parti ; tu es présent dans nos vies et dans le cœur de chaque jociste.

James, tu n’es pas parti ; tes idées, tes pensées et tes rêves sont avec nous dans nos luttes quotidiennes.

James, notre frère JOCISTE hier, aujourd’hui et pour l’éternité.

 

 

 

Journée internationale de la femme : La JOCI réclame la fin de la discrimination de genre

Nous sommes aujourd’hui le 8 mars, Journée internationale de la femme. Cette journée nous rappelle la longue tradition de lutte menée jusqu’à aujourd’hui en faveur des droits de la femme. Elle nous rappelle plus particulièrement le combat pour le droit de vote des femmes, l’une des revendications formulées dans plusieurs pays au cours de l’évolution historique de cette journée spéciale qui allait devenir un symbole collectif international.

« Je suis née dans une communauté indigène du Guatemala et mes parents ont été forcés de migrer à la capitale. J’ai dû commencer à travailler à l’âge de 14 ans pour payer mes études. Je travaille depuis deux ans à Coransa, une maquila textile (qui a changé de nom pour s’appeler Denimatrix), dans la section blanchisserie où mon objectif de production est de 2500 pantalons à réviser pour m’assurer qu’ils ne présentent pas de défaut. Grâce au processus continu d’éducation et d’action de la JOC du Guatemala, nous avons vu que le niveau d’exploitation était élevé et que les droits des travailleurs étaient bafoués ; ils ont de longs horaires de travail et leurs heures supplémentaires ne sont pas payées. Lorsque j’ai commencé à travailler, la firme comptait 3200 travailleurs, elle n’en compte aujourd’hui que 1800. Elle a licencié en masse. – Nadia (JOC du Guatemala)

 « Je travaille comme chef d’équipe dans une entreprise de construction. Je suis la seule femme chef d’équipe dans cette société. J’aimerais avoir des enfants dans quelque temps. Vu que le bien-être de l’entreprise est important pour moi, j’ai parlé à mon supérieur pour l’informer de mes projets. Sans poser de questions sur la façon dont je pensais combiner ma vie de famille et mon travail, il m’a remplacée par un homme et m’a rétrogradée du jour au lendemain. J’ai découvert que tous les autres chefs d’équipe – masculins – gagnaient plus que moi. » - Juliana (JOC d’Allemagne)