La JOCI et WSM ensemble à l’OIT
« Nous marchons pratiquement 10 kilomètres pour arriver au bassin où nous extrayons le sel et nous gagnons 60 gourdes (1,5$) par semaine. Avec cet argent, nous pouvons contribuer un peu aux dépenses de la famille et il nous reste peu d’argent. Nous économisons pour acheter des mulets qui nous aideront à transporter les sacs de sel sur ces 10 km, mais nous gagnons peu. En Haïti, il n’existe pas beaucoup de possibilités de travail formel, nous devons déployer beaucoup d’efforts et tirer parti des maigres revenus que nous pouvons avoir avec notre groupe de base. » - Militant jociste, Jean Rabel, Haïti
Les problèmes de la jeunesse travailleuse ont une dimension internationale car ils existent partout, dans les quartiers, les communautés, les usines, les rues et tous les espaces où se trouvent les jeunes travailleurs et travailleuses. Pour notre mouvement, faire face à ces situations au niveau international est un vrai défi.
L’une des instances où ces situations sont discutées est l’Organisation internationale du Travail, l’OIT. Sa structure est tripartite et réunit gouvernements, employeurs et travailleurs. La JOC Internationale et WSM (Solidarité Mondiale) sont présentes à Genève pour renforcer la lutte de tous les travailleurs face aux intérêts des patrons et des gouvernements qui s’allient au pouvoir des grandes entreprises nationales et multinationales.
Lors de la Conférence internationale du Travail 2015, deux thèmes seront privilégiés : le travail informel et la réalité des travailleurs des petites et moyennes entreprises.
En se basant sur les actions que nous menons dans les mouvements nationaux, les délégués des Amériques, d’Europe, d’Afrique et d’Asie se feront l’écho des revendications que des milliers de jeunes travailleurs à travers le monde veulent présenter aux gouvernements et aux patrons, résistant à l’exploitation et à la violence que tolèrent de nombreux gouvernements.
À l’heure actuelle, des milliers de jeunes survivent en travaillant dans l’économie informelle, et dans certains pays tels qu’Haïti et certaines régions telles que l’Amérique centrale, le pourcentage de ces jeunes peut atteindre 80%. En Afrique, les jeunes sont dans l’impossibilité d’obtenir un salaire qui leur permet de répondre aux besoins essentiels de la vie. En Inde, les jeunes sont victimes d’exploitation, gagnant moins de 3 dollars par jour. Cette réalité touche également l’Europe où les travailleurs de pays tels que l’Ukraine ont des contrats temporaires et des salaires de misère.
Face à cette réalité, les délégations de la JOC Internationale et de WSM s’associent à la lutte que mène la classe ouvrière pour obtenir de meilleures conditions de travail et s’assurer une vie digne. Elles contribuent à la construction d’une société qui prend en compte les besoins des travailleurs et travailleuses.