PANAF : Participation au développement de la coopération régionale sud-sud
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Une conférence inter-religieuse a eu lieu en Ouganda du 25 au 28 avril 2017 pour débattre des conditions de travail en lien avec l’initiative de l’OIT sur l’avenir du travail et les objectifs de développement durable. Elle était co-organisée par le Département Justice et Paix de la conférence épiscopale ougandaise, Kolping International et l’Organisation internationale du Travail, avec la participation de quelque 65 délégués venus de divers pays d’Afrique. Doriabelle Yongala, représentante de l’Equipe panafricaine (Panaf) de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale, a présenté la réalité des jeunes travailleurs du Gabon et a contribué à l’analyse continentale du taux de chômage croissant, de l’informalisation et des conditions de vie et de travail de plus en plus précaires auxquelles sont confrontés les jeunes.
Travailleurs migrants : La voix d’un travailleur philippin expatrié
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Je m’appelle George Verzosa, je suis originaire de Calbayog City (au sud des Philippines). Je n’ai jamais terminé mes études car mes parents ne disposaient pas des moyens nécessaires pour nous envoyer, moi et mes frères et sœurs, à l’école. J’ai migré à Manille pour chercher un emploi et j’ai travaillé sous contrat d’agence dans une fabrique de sacs comme opérateur de machine. Je touchais le salaire minimum mais certains de mes camarades de travail avaient moins que le salaire minimum. Lorsque je faisais des heures supplémentaires et gagnais plus d’argent, je l’envoyais à ma famille dans ma province. Ils nous obligeaient à travailler à un rythme soutenu car nous devions atteindre un « quota » et ils visaient un surplus de production. Lorsque nous n’atteignions pas le quota journalier requis, ils nous déduisaient une somme de notre salaire. Mais lorsque nous dépassions le quota de production, nous ne recevions aucune prime. En 2014, mon emploi devenait de plus en plus précaire. Je ne travaillais que trois ou quatre jours par semaine. La politique était « pas de travail, pas de salaire » ; par conséquent, les jours où je n’avais pas de travail, je n’avais pas de revenus. Cela devenait extrêmement difficile pour moi d’aider ma famille et même de subvenir à mes propres besoins car je louais aussi un appartement. Journée internationale des travailleurs et travailleuses domestiques : Témoignage du Pakistan
« Mon nom est Fatima Hussain et je suis pakistanaise. J’ai 24 ans et je vis à Lahore. J’ai postulé à une multitude d’emplois dans différentes usines, mais en vain. Dans notre société, une fille qui travaille ne fait pas bonne impression, les gens n’aiment pas les femmes travailleuses. J’ai donc décidé de devenir travailleuse domestique parce que c’est plus facile d’obtenir un emploi dans ce secteur. Mais les travailleurs domestiques ne sont pas bien payés. Ils touchent 1500 PKR par maison (15$US). J’étais très déçue par le salaire peu élevé et par la charge de travail supplémentaire. Je devais remplir des tâches qui n’avaient aucun rapport avec mon travail. Un jour, j’ai découvert la JOC – c’était un jour magnifique. Lors d’une réunion, j’ai partagé mon expérience de travailleuse domestique et parlé des tâches supplémentaires. Le groupe JOC a rédigé une lettre qu’il a envoyée au Conseil du travail, demandant que mon salaire soit augmenté et que des restrictions soient imposées pour que les travailleurs domestiques ne doivent pas effectuer de tâches supplémentaires. Un mois plus tard, la direction de la société de logement où je travaille a reçu une lettre du Conseil de travail communiquant que les travailleurs domestiques devaient être payés 2000 PKR par maison (20 $US) au lieu de 1500 et qu’il était interdit de leur donner des tâches supplémentaires. Maintenant je gagne 8000 PKR pour quatre maisons. Bien que cela ne suffise pas pour couvrir tous mes besoins quotidiens, je suis très contente et j’assiste régulièrement aux réunions de la JOC, dans l’espoir de pouvoir faire quelque chose de plus pour changer ma vie et celle des autres travailleurs. Célébration du Premier Mai à Laeken : Cardijn est toujours actuel !
Depuis 1977, tous les ans, du 24 avril au 1er mai, la JOCI organise des activités et des actions visant à célébrer la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse (SIJT) et la Fête du travail. Cette année 2017 ne pouvait pas être différente. Aux quatre coins du monde, les jeunes travailleurs et travailleuses militant(e)s de la JOCI ont réalisé des actions contre la précarité et l'instabilité de l'emploi, contre les inégalités existantes dans tous les domaines de leur vie. Ils ont dénoncé les problèmes sociaux, politiques, économiques et culturels qui continuent d’affecter les conditions de vie et de travail de millions de jeunes femmes et de jeunes hommes partout dans le monde. A Bruxelles, pour clôturer la Semaine Internationale de la Jeunesse Travailleuse, la JOCI a activement participé à la célébration du 1er Mai à Laeken. Elle y a célébré les 50 ans de la mort de Cardijn et affirmé « Cardijn toujours actuel ! » avec enthousiasme. La célébration a eu lieu en l’église Notre-Dame de Laeken à Bruxelles. Près de 600 personnes - militants actuels de la JOCI, anciens de la JOC de Belgique accompagnés d’autres anciens venus de France, des Amériques, d’Afrique et d’Asie - ont eu l’opportunité de participer à l’évènement. CIT 2017 : Déclaration conjointe JOCI-WSM sur les migrations de main-d’œuvre
Comme chaque année, la JOCI a assisté à la 106e session de la Conférence internationale du Travail qui s’est tenue à Genève en juin 2017. Le texte ci-dessous est la déclaration conjointe JOCI-WSM sur les migrations de main d’œuvre, lue par Antonio Zela, militant jociste du Paraguay et coordinateur continental. « Au nom de la Jeunesse ouvrière chrétienne internationale (JOCI) et de Solidarité Mondiale (WSM), je vous suis reconnaissant de me donner l’occasion de présenter une déclaration conjointe à cette Commission. Nous tenons également à remercier le Bureau pour le rapport préparé pour cette discussion générale. Je vous propose de commencer par un témoignage d’un membre de la JOCI, qui illustre les difficultés rencontrées par les travailleurs migrants : « Mon nom est George Verzosa et je viens du sud des Philippines. Comme je ne trouvais pas d’emploi, j’ai été obligé de chercher du boulot à l’étranger. J'ai trouvé une agence qui m’a trouvé un travail en Arabie Saoudite, mais j’ai dû payer beaucoup de frais. J'ai lu le contrat et il m’a semblé correct, donc je l'ai signé. Quand je suis arrivé là, j’ai commencé à travailler dans un restaurant. Mais le contrat n’a pas été respecté. Ils ne m’octroyaient pas comme promis le salaire de base, ne me payaient pas les heures supplémentaires, je n’avais pas de jours de congés et les journées de travail étaient excessivement longues.
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