Le défi de la dimension de genre
La JOCI est un mouvement engagé auprès des jeunes travailleurs et travailleuses qui veut répondre à leurs besoins et à leurs aspirations de classe et tente de représenter toute leur diversité. Depuis 2016, dans le cadre de sa campagne pour un travail juste avec une protection sociale adéquate pour tous, le mouvement a développé (par exemple) des campagnes spécifiques dans le secteur du travail précaire (chaînes de production, travail dans les maquilas/zones franches...), dans le secteur informel et dans l'économie solidaire.
La JOCI a encouragé les débats et les actions avec une approche de genre car l'exploitation est encore plus accentuée pour les femmes dans leur ensemble et spécifiquement pour les jeunes travailleuses, auxquelles nous nous adressons.
Dans les processus d'action et d'organisation réalisés, nous avons pris conscience des déséquilibres et des inégalités existant dans la société en ce qui concerne les droits des hommes et des femmes, bien que les lois ne les prévoient pas, ils restent presque toujours lettre morte.
À ce stade de l'histoire de l'humanité, le développement technique et le progrès mondial sous tous ses aspects n'ont pas été en mesure de garantir que les bénéfices du développement humain soient transmis de manière égale aux hommes et aux femmes. Pourquoi en est-il ainsi?
Dans ce numéro, nous voulons aborder la transversalité de la dimension de genre à travers une analyse de la situation au niveau international, reconnaissant les progrès réalisés et accordant une attention particulière aux activités et actions que les mouvements de la JOC développent dans les pays. Nous avons également recueilli des témoignages sur le soutien adulte aux actions et programmes dans ce secteur. En juin, la JOCI a organisé un webinaire sur le sujet et cette publication souhaite aussi faire le lien avec cette activité. En portant notre regard sur cette dimension, nous voulons rendre visible ce qui se passe et apporter des éléments au débat dans la société.
« Être un travailleur migrant ou un réfugié n'est pas notre rêve. Mais il n'y a pas d'autre choix pour survivre et améliorer notre bien-être et celui de notre famille. »
Le 18 décembre est la Journée internationale des migrants depuis qu'elle a été instituée par l'OIT en 2000. Bien sûr, derrière chaque journée de commémoration, il y a l’histoire d’hommes et de femmes, et dès lors de bonnes raisons de la célébrer chaque année.
La Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI) soutient la commémoration de la Journée internationale des migrants 2023. La migration des jeunes et les réfugiés font partie des actions prioritaires de notre mouvement.
- Détails
À l’occasion du XIVe Conseil international de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI), les dirigeants actuels et les anciens responsables de la JOC se sont réunis à Herzogenrath, près d’Aix-la-Chapelle (Allemagne), du 24 au 26 septembre pour un colloque international qui avait pour but de développer la coopération entre les différentes générations de militants jocistes.
Le premier jour du colloque, les anciens responsables de la JOC ont pu écouter les principaux problèmes auxquels est confrontée la JOCI aujourd’hui. Le président de la JOCI, Ludovicus Mardiyono, et le trésorier, Andy Predicala, ont partagé leurs réflexions sur les besoins et défis actuels du mouvement.
Le dimanche 25 septembre, les dirigeants jocistes d’hier et d’aujourd’hui ont participé à l’ouverture publique du Conseil international de la JOCI au cours de laquelle plus de 150 personnes ont assisté à la messe d’ouverture concélébrée par Mgr Reginaldo Andrietta, ancien aumônier de la JOCI et évêque brésilien, Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège (Belgique) et Mgr Heinrich Mussinhoff, évêque émérite d’Allemagne, ainsi que par plusieurs aumôniers de la JOC.
Cela fait deux mois que les archives de la JOCI ont été transférées au KADOC, et depuis lors, nous avons bien avancé. Ce transfert concerne, au total, plus de 1 500 boîtes d'archives, ce qui représente plus de 160 mètres ! Voici comment nous procédons avec des archives aussi volumineuses :
Le processus commence par le rangement des boîtes sur des étagères vides dans notre dépôt. Cela nous permet d'avoir une vue d'ensemble et de regrouper les boîtes qui vont ensemble, par exemple toutes les boîtes concernant les conseils internationaux. Ensuite, nous structurons progressivement le contenu. Par exemple, nous rassemblons d'abord tous les documents sur le Conseil international de Beyrouth 1969, et ensuite nous les répartissons dans des fichiers ou dossiers en fonction du sujet : les pièces concernant la préparation du conseil, les sujets débattus lors du conseil, les élections, etc. Heureusement, certaines sections disposent déjà d'un inventaire réalisé par les membres du Secrétariat international, ce qui nous offre un précieux repère.
« J'ai été impressionnée de voir que la JOC du Nicaragua avait un plan pour son action en matière de genre. Il est élaboré, avec des objectifs et tout. Je me suis demandé pourquoi nous n'avions pas un tel plan à la JOC wallonne. »
C’est Zoe, permanente de la JOC wallonne, qui a déclaré cela, racontant à d'autres camarades francophones son expérience lors de l'échange hispanophone. Lorsqu’elle a décrit son action sur le genre mené à la JOC wallonne, elle a parlé d’un groupe d'action national qui procure un espace aux jeunes femmes et aux LGBTQI pour agir ensemble.
Tout comme elle, d'autres délégués du Gabon, de Haïti, du Congo Brazzaville, d'Allemagne, du Ghana, du Pérou, d'Indonésie, de Wallonie (Belgique) et du Nicaragua ont accepté l'invitation de la commission genre de la JOCI à se réunir dans différents espaces organisés en fonction des fuseaux horaires et des langues parlées afin d'échanger sur leurs actions en matière de genre. Lors du partage d'expériences sur la violence et la discrimination fondées sur le genre, il est clairement ressorti que les inégalités existantes se sont encore accrues en raison de la pandémie mondiale actuelle. Comme l’a rapporté Rony d'Indonésie:
« Le fait que de nombreuses femmes en Indonésie n'aient pas d'assurance maladie est un véritable défi. C'est toujours grave, mais dans une telle crise sanitaire, le défi est d’autant plus énorme. En outre, de nombreux travailleurs de la santé, qui sont actuellement en première ligne dans notre pays, sont des femmes. »
Une célébration en mémoire de Joseph Cardijn à Namur
Le 8 mai 2022, une messe a été célébrée en l'église Saint-Nicolas à Namur, à la mémoire du cardinal Cardijn, à l'initiative d'anciens de mouvements d'action catholique ayant pratiqué la méthode Voir-Juger-Agir due au fondateur de la Jeunesse ouvrière chrétienne, mouvement dont on célébrera le 100e anniversaire en 2025, alors qu'il a des branches dans quelque cinquante pays des différents continents et son secrétariat mondial à Schaerbeek.
Cette messe a été présidée, à la demande de Mgr Warin, évêque de Namur, par l'abbé Joseph Bayet, ancien aumônier JOC-F et ancien vicaire général à Namur, qu'assistaient l'abbé Jacques Hanon, accompagnateur de la JOCI, et l'abbé Pierre Dejardin, curé de la paroisse.
Durant l'office , la Philippine Leizyl Salem, trésorière de la JOCI, qui était accompagnée par le Brésilien Arlindo De Oliveira, responsable de l'Association Internationale Cardijn (AIC), a rappelé que les parents de Joseph Cardijn avaient accepté que leur fils aîné fasse des études pour devenir prêtre , au lieu de partir travailler en usine, parce qu'il voulait aider les jeunes travailleurs et travailleuses à trouver des réponses à leurs pénibles conditions de vie et selon la célèbre méthode Voir-Juger-Agir qu'il proposa par la suite.
En citant des témoignages de membres de diverses branches de la JOCI, la dynamique porte-parole a montré combien l'héritage de Cardijn reste encore d'actualité et que ces jeunes estiment important de faire partie du mouvement qui, « depuis sa fondation, s'engage continuellement pour le développement et la transformation de la vie et du travail des jeunes. ».
- Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes : Pour un avenir où toutes les femmes vivent à l'abri de la peur et de la violence
- Hommage à Nelson Mandela, invité d’honneur au Conseil international de la JOCI en Afrique du Sud, 1995
- Transfert des archives de la JOCI vers le KADOC, centre catholique de documentation de l'Université de Louvain
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