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Nous sommes aujourd’hui le 8 mars, Journée internationale de la femme. Cette journée nous rappelle la longue tradition de lutte menée jusqu’à aujourd’hui en faveur des droits de la femme. Elle nous rappelle plus particulièrement le combat pour le droit de vote des femmes, l’une des revendications formulées dans plusieurs pays au cours de l’évolution historique de cette journée spéciale qui allait devenir un symbole collectif international.
« Je suis née dans une communauté indigène du Guatemala et mes parents ont été forcés de migrer à la capitale. J’ai dû commencer à travailler à l’âge de 14 ans pour payer mes études. Je travaille depuis deux ans à Coransa, une maquila textile (qui a changé de nom pour s’appeler Denimatrix), dans la section blanchisserie où mon objectif de production est de 2500 pantalons à réviser pour m’assurer qu’ils ne présentent pas de défaut. Grâce au processus continu d’éducation et d’action de la JOC du Guatemala, nous avons vu que le niveau d’exploitation était élevé et que les droits des travailleurs étaient bafoués ; ils ont de longs horaires de travail et leurs heures supplémentaires ne sont pas payées. Lorsque j’ai commencé à travailler, la firme comptait 3200 travailleurs, elle n’en compte aujourd’hui que 1800. Elle a licencié en masse. – Nadia (JOC du Guatemala)
« Je travaille comme chef d’équipe dans une entreprise de construction. Je suis la seule femme chef d’équipe dans cette société. J’aimerais avoir des enfants dans quelque temps. Vu que le bien-être de l’entreprise est important pour moi, j’ai parlé à mon supérieur pour l’informer de mes projets. Sans poser de questions sur la façon dont je pensais combiner ma vie de famille et mon travail, il m’a remplacée par un homme et m’a rétrogradée du jour au lendemain. J’ai découvert que tous les autres chefs d’équipe – masculins – gagnaient plus que moi. » - Juliana (JOC d’Allemagne)
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« C’est la jeunesse ouvrière du monde qui vous attend »
Il y a 57 ans aujourd’hui, à l’Assemblée de clôture du Conseil mondial, Joseph Cardijn a prononcé un discours sur la vie de la jeunesse travailleuse qui reste d’actualité aujourd’hui et ne deviendra jamais obsolète.
« Nous avons vu la JOC transfigurée, dans l'apothéose. Et pourtant, ce n’est pas la vraie JOC ! Nous pourrions dire comme les Apôtres du Tabor : ‘Installons ici trois tentes !’ Non, nous devons partir d’ici, descendre du Tabor, sortir du Cénacle pour aller aux masses qui souffrent, qui n’ont pas les moyens de vivre humainement, qui ne savent ni lire ni écrire, qui ne connaissent pas leur dignité d’hommes, ni leur destinée de chrétiens. C’est celle-là l’unique JOC. Elle commence aujourd’hui ! »
« Nous croyons à la possibilité de sauver la dernière des jeunes travailleuses, le dernier des jeunes travailleurs, quels que soient leur race, leur civilisation, leur continent. Ce sont des fils de Dieu et nous devons les sauver », a déclaré Cardijn.
Ce discours donne une orientation claire, indiquant que la JOC doit toujours être présente parmi les jeunes travailleurs en pensée et en action révolutionnaire. Les dirigeants jocistes ne doivent pas rester au Tabor et analyser la vie des jeunes travailleurs mais chaque responsable doit participer à l’action menée au quotidien, à la révision de vie, et il doit être un vecteur de changement au sein de la société.
Cardijn a souligné que la JOC doit aller dans le champ du Seigneur, où des millions de jeunes travailleurs l’attendent. Qu’aucun d’eux ne puisse dire comme les ouvriers de la parabole : « Personne ne nous a embauchés. » Pas de chômage jociste ! Pas de chômage missionnaire ! Nous devons porter à tous la bonne nouvelle et c'est là la preuve de notre amour pour l’Eglise, pour le Pape et pour la jeunesse ouvrière. Nous leur dirons à tous : « Nous avons à vous annoncer une bonne nouvelle : nous vous apportons la joie, la sécurité, la confiance. Le Seigneur est né ; la nouvelle jeunesse ouvrière – dans laquelle vit le Seigneur – est née ! La voyez-vous naître dans tous les pays du monde ? »
Aujourd’hui, nous commémorons l’anniversaire de la fondation de la JOC et nous avons pour tâche de poursuivre la mission du mouvement qui consiste à libérer les jeunes travailleurs de toutes les formes d’esclavage moderne.
Joyeux anniversaire à tous les jeunes travailleurs chrétiens et toutes les jeunes travailleuses chrétiennes du monde ! « Allez de l’avant ! C’est l’Eglise qui vous envoie ; c’est la jeunesse ouvrière du monde qui vous attend ! »
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Un héritage qui nous inspire dans notre combat pour un travail juste et un système de protection sociale durable
Chaque année, du 24 au 30 avril et le Premier Mai, la JOCI organise des activités et des actions visant à célébrer la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse et la Fête du travail. Ces activités et actions dénoncent les problèmes sociaux, politiques, économiques et culturels qui continuent d’affecter les conditions de vie et de travail de millions de jeunes femmes et de jeunes hommes aujourd’hui.
Cette année, la JOCI entend célébrer cette semaine extraordinaire inscrite dans le calendrier du mouvement en tirant les enseignements des « piliers de l’héritage de Mandela », véritable source d’inspiration. Mandela, ce combattant de la liberté, altruiste, luttant pour la classe ouvrière, pour la justice, pour la dignité humaine, contre le racisme. La JOCI est convaincue que son exemple vivra à jamais et continuera d’inspirer tous les jeunes travailleurs et le monde entier.
Les luttes des militants politiques sont étroitement liées à la lutte des jeunes travailleurs et de la classe ouvrière. Les jeunes travailleurs ont toujours été une voix progressiste et militante depuis la fondation de la JOC en 1912. L’idée de créer la JOC est venue d’un jeune prêtre, Cardijn. Cette idée en soi était militante.
Bien sûr, notre combat pour un travail juste et une vie digne, la protection sociale, l’égalité entre les genres et une éducation de qualité ne sera pas facile. Aujourd’hui, les jeunes travailleurs se heurtent à un système qui cherche à détruire les efforts collectifs.
Le type d’économie mis en place a créé une situation générale de chômage qui force la plupart des jeunes à se tourner vers l’économie informelle pour survivre. C’est particulièrement vrai dans les pays en développement. La plupart du temps, les travailleurs de ce secteur ne sont pas reconnus en tant que travailleurs et sont privés de leurs droits élémentaires tels que la sécurité de l’emploi, la protection sociale et la liberté d’association.
Cette situation est aussi de plus en plus vraie dans les pays industrialisés dont le système industriel s’écroule. Cela a donné naissance à un nouveau type de marché du travail, souvent appelé « flexibilité du travail », qui transforme les travailleurs fixes en travailleurs précaires ou temporaires. Cette politique de l’emploi prive les travailleurs de toute sécurité dans la vie, les empêchant de faire des projets d’avenir.
En nous inspirant de Mandela, cet être humain exceptionnel, nous devons continuer d’approfondir notre processus d’action et nous demander dans quelle mesure les actions que nous menons changent la vie et les conditions des jeunes travailleurs et contribuent à l’instauration d’une société juste. Mandela nous a montré qu’il était important de se poser ce type de question.
La Semaine internationale est et restera l’occasion de formuler des revendications pour améliorer la vie de tous les jeunes travailleurs. La JOCI veut que ses actions et propositions atteignent les jeunes travailleurs et ce faisant, elle veut accroître le nombre de ses militants et/ou de jeunes en contact avec le mouvement.
Aujourd’hui, les jeunes travailleurs demeurent la principale ressource du monde et ils représentent le potentiel d’avenir de la planète. Il est dès lors crucial de promouvoir la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse afin que les jeunes travailleurs puissent exposer publiquement leur situation, réclamer une reconnaissance juridique et une protection aux autorités gouvernementales, faire valoir leurs droits et mettre en place une solidarité efficace.
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« Il s’agit d’une tentative visant à porter atteinte à la démocratie au Venezuela »
Depuis quelques semaines, le Venezuela est le théâtre de violences et de contestations. Les manifestations, imputées au départ à des étudiants protestant contre le taux élevé d’inflation et de criminalité, ont rapidement dégénéré en actes de violence que le gouvernement vénézuélien et ses partenaires du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) ont qualifiés de « tentatives de déstabilisation de l’ordre démocratique ». Le Président Maduro a convoqué une conférence pour la paix « en faveur d’un dialogue fécond de paix, de tolérance, pour isoler la violence », mais à ce jour les manifestations d’opposants et de partisans du gouvernement se poursuivent.
La JOC du Venezuela a publié un communiqué dénonçant le rôle joué par les États-Unis, les entreprises internationales et les grands médias transnationaux qui soutiennent l’opposition violente et manipulent l’information.
« Nous voulons partager avec vous la situation que traverse aujourd’hui le peuple vénézuélien qui se heurte une fois encore aux tentatives des grandes puissances impérialistes et oligarchiques du monde de briser le processus démocratique que vit le Venezuela et de provoquer des affrontements au sein de la population afin de s’emparer des ressources énergétiques. »
« Nous voulons dénoncer la guerre psychologique que mènent à travers le monde les grands médias transnationaux qui diffusent des images et des vidéos d’une soi-disant répression policière et de soi-disant tortures de protestataires ‘pacifiques’ au Venezuela. Nous voulons mettre en garde contre le fait que bon nombre de ces images sont fausses. »
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« Une vie digne pour les femmes est un progrès pour tous »
Il est dit que lorsque les jeunes femmes bénéficient d’une égalité d’accès à la formation et à l’éducation et d’une égalité des chances, et lorsqu’elles participent pleinement à la prise de décisions dans le domaine économique, elles sont un moteur essentiel de la lutte contre la pauvreté. Les jeunes femmes jouissant de droits égaux sont plus instruites, ont une meilleure santé et accèdent plus facilement à la terre, à l’emploi et aux ressources financières.
Les discriminations et le décrochage scolaire dû à une grossesse précoce empêchent les femmes de progresser librement dans tous les domaines de leur vie. Par contre, lorsque leur capacité de gagner leur vie s’accroît, les revenus du ménage augmentent. En renforçant le contrôle des femmes sur les décisions prises au sein de la famille, l’égalité des genres se traduit aussi en de meilleures perspectives et un mieux-être pour les enfants, réduisant la pauvreté au profit des générations futures.
Sofia, de Lviv en Ukraine, a expliqué qu’elle n’avait pas trouvé de travail après ses études de sociologie et elle vit aujourd’hui dans l’incertitude. « Mon appartement est vide. Je n’ai même pas assez d’argent pour de simples biens de consommation comme des chaussures ou un jean. »
« Je m’appelle Jenny Fedencks, j’ai 18 ans. Je vis à Otjimuse, en Namibie. J’ai abandonné l’école en raison de problèmes dans ma famille. Je fais du baby-sitting pour mon frère, je m’occupe de son bébé. Chaque mois, il me donne de l’argent de poche. Avant ça, je sortais en boîte avec des amis. Mais ensuite, on m’a présenté la JOC, j’ai arrêté d’aller en boîte et j’ai mis fin à la vie inutile que je menais. Aujourd’hui, je peux gagner un peu d’argent pour moi. Grâce à la JOC. »
Dans l’ensemble, les jeunes femmes sont traditionnellement exclues de la société ou considérées comme étant inférieures et leur contribution n’est pas prise en compte. Aux quatre coins du monde, les femmes se heurtent à de grandes inégalités liées au genre dans leurs familles, la société, les usines, les bureaux, les syndicats et les Églises. Sur leur lieu de travail, elles risquent bien davantage que les hommes d’avoir des emplois caractérisés par de bas salaires, une insécurité et une absence de droits élémentaires. Elles passent toujours au second plan par rapport à leurs homologues masculins, dans tous les domaines. Elles sont également harcelées sexuellement partout (à la maison, au travail et dans la société). Par exemple, certains directeurs et agents de recrutement exigent d’avoir des rapports sexuels en échange d’un emploi ou pour pouvoir garder leur emploi.
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Une diversité de mouvements partageant les mêmes rêves et aspirationsLe thème « Un travail juste et une vie digne pour tous les jeunes travailleurs » était le dénominateur commun des délégués qui se sont réunis aux Philippines du 21 au 25 octobre 2013, au centre CICM Maryhill de Taytay City Rizal, pour discuter des problèmes pressants auxquels sont confrontés les jeunes travailleurs aujourd’hui. Sept mouvements nationaux d’Asie-Pacifique et un mouvement en extension ont participé à cette rencontre : la JOC d’Australie, la JOC de Chine, la JOC d’Inde, la JOC d’Indonésie, la JOC du Japon, la JOC des Philippines, la JOC du Pakistan et la JOC du Sri Lanka. La rencontre avait pour objectif d’évaluer les actions menées actuellement à la base et au niveau national, d’avoir une meilleure compréhension de notre campagne en faveur d’un travail juste et d’une protection sociale – avec pour thèmes transversaux l’égalité des genres et l’éducation de qualité –, de renforcer la coordination de l’action au sein des mouvements nationaux et de consolider les actions politiques au niveau continental. Recevez notre Bulletin JOCI par courriel() Champs obligatoires Information×ConnexionDerniers articles
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