Bruxelles (JOCI Info) – Au moins cinquante-huit personnes ont été tuées par la police et des dizaines d’autres sont portées disparues depuis le début des troubles sociaux qui ont éclaté en Colombie le 28 avril dernier. Des émeutes ont eu lieu dans différentes villes et les jeunes travailleurs, les femmes, les paysans, les pêcheurs et les citadins pauvres ont payé un lourd tribut. La police et l’armée ont brutalement combattu les manifestants dans les rues des centres-villes.
La Colombie est un pays qui connaît une succession de gouvernements néolibéraux, lesquels, depuis des décennies, mettent en œuvre une série de réformes et de législations antipopulaires dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la sécurité sociale et du travail, soutenus par un solide système militaire et policier.
La dernière tentative de réforme fiscale du gouvernement et le cynisme de l'ultra-droite ont, en imposant leurs mesures néolibérales, déclenché une rébellion populaire massive, mettant en évidence la crise structurelle que traverse le pays et l'échec de ce modèle sur le continent. La réponse du gouvernement face à ces manifestations a été plus qu’affligeante : répression armée, violations des droits humains, disparitions de leaders sociaux, abus sexuels et véritables massacres urbains dans différentes régions du pays.
Bruxelles (JOCI Info) – Avec pour toile de fond les pleurs et les cris de millions de travailleurs contractuels qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie de Covid-19, la JOCI continue de s'adresser au monde à l’occasion de la Conférence internationale du Travail qui se déroule de façon virtuelle au siège de l'OIT à Genève, en Suisse.
Ana Cecilia Salazar, dirigeante de l'équipe de la JOC des Amériques, est montée à la tribune lors de la conférence du travail, déplorant le sort d'une travailleuse contractuelle du Pérou qui a perdu son emploi à cause de la pandémie. « J'avais un contrat temporaire. Lorsque le confinement a été décrété, l'entreprise a suspendu le travail. Notre contrat va se terminer et nous serons 50 jeunes sans emploi », a lu Ana à voix haute, partageant le témoignage de cette travailleuse péruvienne.
Les travailleurs contractuels sont les travailleurs les plus vulnérables et les premiers à être licenciés lorsque l'entreprise doit mettre fin à la relation de travail. Dans sa déclaration, qui a été lue depuis le Pérou, Ana a souligné que le phénomène des licenciements faciles visant les travailleurs contractuels se produit dans presque tous les pays et touche des millions de personnes à travers le monde. Cette forme de travail, à l’image de toutes les formes de travail précaire et informel liées aux plateformes en ligne, ne cesse de prendre de l’ampleur dans la foulée de la pandémie.
Bruxelles (JOCI Info) - Basma Doka Louis, la coordinatrice africaine de la JOC, a pris la parole à la Conférence internationale du Travail (CIT), abordant l'un des principaux sujets de la conférence au sein de la Commission chargée de la discussion récurrente sur l'objectif stratégique de la protection sociale (sécurité sociale) au titre du suivi de la Déclaration de l'OIT sur la justice sociale pour une mondialisation équitable.
Dans sa déclaration, elle a insisté sur le fait que les jeunes travailleurs ont besoin de se sentir valorisés en étant reconnus. La mise en œuvre complète de la convention 102 et de la recommandation n° 202 de l'OIT est cruciale pour garantir un système de protection sociale juste pour toutes et tous.
Basma a également partagé le témoignage d'un travailleur de la restauration en Australie qui a été affecté par la pandémie du Covid-19 : « Je travaillais comme cuisinier dans un restaurant. Lorsque le Covid a frappé et que le gouvernement a octroyé des aides sociales pour faire face à la crise, je n'y avais pas droit et l'entreprise m'a licencié. J'ai dû dépendre d’associations caritatives pour me nourrir. Cela a eu un impact sur ma santé mentale ». Cette déclaration a été lue depuis l'Égypte dans le cadre d’une CIT virtuelle.
Qui vote contre une dérogation aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le Covid ? Que dit le Parlement européen à propos d’un droit à se déconnecter du travail ? Ces questions et d'autres font partie d'une campagne que la JOC Europe lance sur Twitter et Instagram. Avec l'aide de Vote Watch Europe et en coopération avec l’ACV, des infos seront publiées dans les semaines à venir qui montreront comment les différents groupes du Parlement européen votent sur des sujets importants. Suivez @EuropeJoc sur Twitter ou @joceurope sur Instagram pour vous tenir informés.
La Conférence internationale du Travail de cette année se tient en deux parties. La seconde partie se déroule du 25 novembre au 11 décembre 2021.
Errol Alonzo, Carolin Moch et Sarah Prenger ont représenté la JOCI lors de la deuxième partie de cette assemblée internationale. À cette occasion, Errol a lu une déclaration en réponse au rapport du Directeur général de l'OIT sur l'inégalité.
Au début de son intervention, Errol a confirmé le rapport du Directeur général.
« Les jeunes travailleurs du monde entier confirment le rapport. Ils confirment, par exemple, que les travailleurs sous contrat temporaire ont été les premiers à être licenciés ; que les travailleurs informels ont dû choisir entre mourir de faim et risquer d’être infectés ; que les travailleurs intérimaires embauchés à la semaine ne sont pas vraiment en mesure d'interagir avec leurs camarades de travail ; qu'une chef de département a été rétrogradée après avoir parlé de sa grossesse à son employeur ; et qu'un travailleur de plateforme qualifié travaille sans contrat. »
La JOCI était invitée à la 41e Assemblée Générale de l'UNESCO qui s'est tenue au siège de l'organisation à Paris (France) du 9 au 24 novembre 2021. En tant que partenaire officiel de l'UNESCO, la JOCI a été invitée à donner son point de vue sur les questions qui retiennent actuellement l'attention de l'UNESCO.
Sarah Prenger, présidente de la JOCI, a partagé son point de vue sur l'éducation, le travail et la jeunesse. Elle a salué le fait que le directeur général de l'UNESCO ait souligné l'impact des perturbations de la scolarité liées à la pandémie sur près de deux milliards d'apprenants.
« Je remercie le directeur général de l'UNESCO d'avoir souligné qu'en 2020, 1,6 milliard d'apprenants ont été affectés par des perturbations de leur scolarité sans précédent. Ces données montrent tout simplement que des milliards de personnes dans le monde sont loin de vivre dans la dignité », a déclaré Sarah.