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‘Les jeunes sont plus que de simples acteurs, ce sont des êtres humains’
Sarah Prenger
Le 4 septembre dernier, la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE) et Konrad International ont organisé un séminaire sur la crise de l’emploi des jeunes. Sarah Prenger, coordinatrice de la JOC Europe, faisait partie des experts qui ont présenté la situation des jeunes en Europe lors de la première session du séminaire. Ludovicus Mardiyono et Arlindo de Oliveira, respectivement président et trésorier de la JOC internationale, assistaient à la conférence.
Dans son exposé, Sarah Prenger a mis en lumière la situation générale des jeunes d’aujourd’hui. « Nous faisons face au stress et à des pressions dans différents domaines de notre vie : à l’école, au travail et à l’université. Ce stress a un impact sur notre bien-être mental et physiologique », a-t-elle expliqué. Elle a ajouté que le fait d’être sans emploi conduisait au désespoir et à la frustration et avait un impact sur la confiance en soi.
À l’heure actuelle, la plupart des jeunes subissent les conséquences de la flexibilisation du marché du travail. En d’autres termes, beaucoup vivent dans des conditions instables, n’ayant par exemple que des contrats de courte durée, travaillant pour une agence d’intérim, ou effectuant des stages très mal rémunérés ou non rémunérés. L’Allemagne, qui est souvent considérée comme le pays idéal en ce qui concerne la situation des jeunes sur le marché du travail, compte également de nombreux jeunes – surtout des femmes – qui ont des emplois non soumis ou non totalement soumis aux assurances sociales. En Belgique, pays qui, pour on ne sait quelle raison, n’est pas fréquemment mentionné dans ces discussions, les jeunes ont plus souvent des contrats temporaires que des contrats fixes. À cause de cette situation instable, il est difficile de faire des projets, de prendre des décisions concernant sa vie et par conséquent, de se prendre en charge.
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« Que le droit jaillisse comme les eaux et la justice comme un torrent intarissable ! » (Amos 5:24)
Ainsi commence la déclaration d’EASY Net, le réseau œcuménique d’étudiants et de jeunes d’Asie-Pacifique, qui a tenu son 5e rassemblement (ASYG) du 30 août au 5 septembre 2013 aux Philippines.
Les délégués, originaires de la grande diversité de contextes et cultures qui fait la richesse de l’Asie-Pacifique, ont prié ensemble et partagé les luttes, les espoirs et les rêves de leurs peuples. Le temps qu’ils ont passé ensemble leur a permis de mieux cerner leur « vocation chrétienne à se montrer solidaires avec ceux qui luttent pour leur vie et leur dignité ».
EASY Net compte sept organisations membres: la Conférence chrétienne d’Asie (CCA), l’Alliance YMCA en Asie-Pacifique (APAY), la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI), le Mouvement International des Étudiants Catholiques (MIEC), la Fédération Universelle des Associations Chrétiennes d’Étudiants en Asie-Pacifique (WSCF-AP), la Young Women Christian Association (YWCA), la Jeunesse Étudiante Catholique Internationale (JECI) ; s’y sont associées le Hong Kong Christian Council (HKCC), le Hong Kong Christian Institute (HKCI), et la Communion des Églises d’Indonésie (CCI).
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Pour parler de la mine de sel à Jean Rabel, nous avons voulu avoir une connaissance plus approfondie de cette activité. Cela a exigé une prise de contact avec les personnes ayant de l’expérience en la matière. Au cours de notre visite dans la mine de sel à Jean Rabel, nous avons eu l’opportunité de rencontrer une équipe d’anciens avec lesquels l’action a débuté dans les années 1984-1985 et ils ont partagé avec nous leur expérience dans cette action collective.
M. Fleurime Palvery (dit ti Pal), acteur principal qui a fait la découverte, nous a raconté l’histoire. « Certains m’ont informé qu’en ce lieu, on avait vu des granules qui ressemblaient à du sel. Vu que je suis technicien dans la production de sel, je me suis rendu sur le terrain, puis j’ai commencé à creuser une fosse d’où l’eau est montée. Après quelques jours, je suis venu observer l’endroit et j’ai vu le sel. »
Par la suite, il s’est rendu auprès des autorités de l’État pour les informer de l’expérience vécue, car le terrain appartenait à l’État. Ces instances ont négligé ces informations. Comme Fleurime était membre de la JOC, il a partagé son expérience avec le groupe de base. Tous les membres du groupe de base se sont rendus à la saline pour vivre cet évènement surprenant. C’est ainsi qu’a commencé l’action des jeunes dans la mine de sel.
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« Les JMJ constituent un espace de réflexion sur la réalité de la jeunesse travailleuse »
Guilherme Junior – JOC Brésil
Foi et participation pour transformer la réalité. C’est en partant de ce principe que la JOC a participé aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) qui ont eu lieu à Rio de Janeiro du 22 au 28 juillet 2013. Les JMJ sont célébrées chaque année dans les diocèses du monde entier le Dimanche des Rameaux. Tous les 2 ou 3 ans, une ville est choisie pour recevoir les Journées Mondiales de la Jeunesse. La première journée s’est déroulée à Rome en 1986. Le thème des JMJ Rio 2013 était : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,19).
La JOC était présente à Rio du 24 au 26 juillet. Avant cela, la JOC du Brésil a accueilli Bridget Flood et Eliza Cruze, deux jeunes militantes de la JOC d’Australie, qui ont participé à un échange dans plusieurs villes où le mouvement est actif. Pour ces militantes, ces visites ont été autant d’occasions de chercher à identifier les attentes des pèlerins par rapport aux JMJ et par rapport au nouveau pape.
Participation à une audience jeunesse
Le 24 juillet, une rencontre intitulée « Audience jeunesse » a été organisée. Elle avait pour objectif de permettre aux jeunes de se positionner à propos de thèmes tels que la participation politique, l’Église, ou le travail et l’éducation. Alessandra Lazzari, de la JOC du Brésil, et Orlando Machado, coordinateur continental de la JOCI pour les Amériques (JOCA), ont participé au panel Éducation et Travail. Après les exposés, les participants, en majorité des jeunes, ont pu poser des questions et approfondir les thèmes. Ils ont également été invités à écrire leurs demandes concernant chacun des thèmes. Ils les ont écrites sur des banderoles en tissu qui ont été remis au Pape François. Cette activité était organisée par Adveniat, Misereor et BDKJ, des agences catholiques de développement basées en Allemagne.
Le vendredi 15 février dernier, les membres de l’équipe du Secrétariat international (SI) se sont réunis avec des représentants de Solidarité Mondiale (WSM) dans le cadre du processus d’intégration des nouveaux membres du SI. La rencontre a eu lieu dans les bureaux de la JOCI à Schaerbeek (Belgique).
Les représentants de WSM étaient Bart, Ben et Jeroen. Bart et Ben sont responsables du département action internationale de WSM tandis que Jeroen est coordinateur du programme de coopération nord-sud. Tous les membres du SI, nouveaux et sortants, étaient présents lors de la réunion.
Deux points stratégiques étaient inclus à l’ordre du jour : l’action politique internationale et le programme de coopération entre WSM et la JOCI.
La JOCI et WSM ont convenu de renforcer leur coopération stratégique en matière d’action politique au niveau international et de consolider l’organisation au niveau national. Cette coopération sera mise en œuvre dans le cadre de notre campagne en faveur de la protection sociale et dans le cadre de nos actions en faveur d’un travail juste pour les jeunes travailleurs et de l’égalité entre les genres, un thème transversal au sein de notre organisation.
Plus concrètement, la JOCI et WSM ont convenu de participer ensemble aux Conférences internationales du Travail (CIT) et autres forums internationaux.
Il s’agit d’une mise en œuvre des conclusions du 13e Conseil international de la JOCI réuni à Accra (Ghana) en août 2012. Le Conseil international a adopté quatre thèmes de campagne, à savoir la protection sociale, un travail juste, l’égalité entre les genres et une éducation de qualité.
Plus que tout, le Secrétariat international espère que cette collaboration aura un impact positif sur la campagne au niveau des mouvements nationaux jusqu’à la base.
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La mine de sel à Jean Rabel, une expérience d’action collective
Pour parler de la mine de sel à Jean Rabel, nous avons voulu avoir une connaissance plus approfondie de cette activité. Cela a exigé une prise de contact avec les personnes ayant de l’expérience en la matière. Au cours de notre visite dans la mine de sel à Jean Rabel, nous avons eu l’opportunité de rencontrer une équipe d’anciens avec lesquels l’action a débuté dans les années 1984-1985 et ils ont partagé avec nous leur expérience dans cette action collective.
M. Fleurime Palvery (dit ti Pal), acteur principal qui a fait la découverte, nous a raconté l’histoire. « Certains m’ont informé qu’en ce lieu, on avait vu des granules qui ressemblaient à du sel. Vu que je suis technicien dans la production de sel, je me suis rendu sur le terrain, puis j’ai commencé à creuser une fosse d’où l’eau est montée. Après quelques jours, je suis venu observer l’endroit et j’ai vu le sel. »
Par la suite, il s’est rendu auprès des autorités de l’État pour les informer de l’expérience vécue, car le terrain appartenait à l’État. Ces instances ont négligé ces informations. Comme Fleurime était membre de la JOC, il a partagé son expérience avec le groupe de base. Tous les membres du groupe de base se sont rendus à la saline pour vivre cet évènement surprenant. C’est ainsi qu’a commencé l’action des jeunes dans la mine de sel.
Une influence dans la vie économique des jeunes
Fleurime avait les connaissances techniques nécessaires pour exploiter la mine de sel et on l’a choisi comme chef de file dans l’action. La JOC s’est engagée comme propriétaire dans la production. La mine a joué un rôle très important dans la vie de la société de toutes les régions avoisinantes telles que Port-de Paix, Saint-Louis du Nord et Anse-à-Foleur, car ce produit sert à la consommation en cuisine principalement, mais compte tenu d’un manque fréquent d’électricité, le sel est un moyen de conserver certains produits alimentaires comme la viande et la glace.
De 1985 à 2006, seul un groupe de base menait une action dans la région de Jean Rabel. Consciente de son importance pour les services de base et son influence dans la vie économique des jeunes, la JOC d’Haïti a apporté sa contribution au renforcement de l’action. De 2006 à nos jours, 5 autres groupes de base de la région de Jean Rabel ont été impliqués directement : Central Jean Rabel, Catron, Fond Ramadou, Petite Place et Colette. Maintenant 60 jeunes participent directement et plus de 100 jeunes indirectement, mais le mouvement national travaille pour promouvoir l’action et permettre à beaucoup plus de jeunes d’y prendre part. Vu que l’expérience fonctionne comme une coopérative ou un collectif, une partie de la production de sel va au groupe de base et le reste va aux jeunes qui travaillent à la mine.
Pour promouvoir les droits des travailleurs informels et des jeunes chômeurs
La JOC d’Inde mène une campagne pour l’augmentation du salaire minimum des travailleurs de l’économie informelle et pour le droit au travail des chômeurs. Le 16 février dernier, afin de sensibiliser la société civile à ces problèmes et d’attirer l’attention des autorités locales sur ses revendications, la JOC d’Inde a organisé un rallye vélo couvrant quatre zones rurales (Pallappatti, Ethiload, Silukuvarpatti et Nilakottai) autour de Dindigul, dans le district of Madurai au Tamil Nadu.
32 membres de la JOC ont participé au rallye vélo, brandissant des pancartes avec leurs revendications, et ils ont expliqué les objectifs du rallye et leurs revendications au public en distribuant des prospectus et en organisant des rencontres aux coins des rues.
Les revendications que la JOC a présentées aux autorités locales, centrales et de l’état du Tamil Nadu étaient les suivantes :
- Mettre en œuvre les politiques et programmes de protection sociale pour les travailleurs informels ;
- Faire passer le salaire des fabricants d’appalams (sorte de galettes) de 18 à 30 roupies par kilo ;
- Installer une usine de parfum à Dindigul et donner des emplois aux chômeurs ;
- Mettre en place des organes de supervision pour contrôler la bonne mise en œuvre du programme « 100 jours de travail par an » ;
- Faire passer le salaire des travailleurs employés dans le cadre du programme « 100 jours de travail par an » de 132 à 200 roupies par jour ;Augmenter le nombre de jours de travail pour passer de 100 à 200 jours par an.
Au terme du rallye, les dirigeants de la JOC ont rencontré l’administrateur du district de Nilakottai, présenté leurs revendications et demandé un suivi de la part des autorités centrales et de l’état. Des représentants de deux organisations ont également participé à l’événement et appuyé les revendications de la JOC. Le rallye a permis de toucher environ 800 travailleurs et autres personnes.
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