A Mercedes, le travail dépend essentiellement de la mer et de ses produits. D'un point de vue économique, les revenus des pêcheurs sont relativement peu élevés et ils ne peuvent subvenir aux besoins de leur famille qu'au jour le jour. Cependant, pendant la basse saison (août-décembre), lorsque les conditions météorologiques sont défavorables, ils n'ont pas de travail. Certains sont dès lors contraints de trouver des emplois alternatifs comme menuisiers ou chauffeurs dans d'autres localités.
Il n'y a pas de garantie de revenu, de sécurité et de sûreté sur le lieu de travail des pêcheurs. Leur revenu dépend uniquement du poisson qu'ils pêchent. Certains sont malheureusement victimes d'accidents, voire de décès. Les longues heures de travail constituent également l'une des caractéristiques du métier. Les pêcheurs artisanaux commencent à travailler à partir de 4 heures de l'après-midi et terminent le lendemain à 6 heures du matin. Certains partent pêcher pendant 3 ou 4 jours et nuits d'affilée en pleine mer.
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Du 24 au 30 avril 2015, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI) célébrera la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse qui, cette année, aura pour thème : « Pas de travailleur sans travail juste ». Ce faisant, la JOCI veut mettre en avant les luttes des jeunes travailleurs contre l’oppression à laquelle ils sont confrontés au quotidien et qui est profondément ancrée dans le système de classes qui s’en sert pour perpétuer la domination de 1% de la population la plus riche et la plus puissante du monde sur les 99% restants.
Cette semaine trouve son origine dans les luttes des jeunes de la classe ouvrière qui se sont organisés en tant que force indépendante pour se former et pouvoir combattre toutes les formes d’exploitation, d’oppression et d’exclusion.
La Semaine nationale de la jeunesse travailleuse a été lancée en 1970 et elle est devenue Semaine internationale en 1985 sur décision du conseil mondial qui s’est tenu à Madrid (Espagne) en 1984. Depuis lors, la JOCI choisit chaque année un thème lié à la réalité des jeunes et, à travers un nombre incalculable d’actions, des solutions en rapport avec ce thème sont recherchées et discutées.
Mettre en avant les contradictions cachées
Il est sans nul doute important de mettre en lumière les contradictions souvent cachées auxquelles se heurte la jeunesse travailleuse. Aujourd’hui encore, comme dans le passé, les jeunes travailleurs d’une multitude de réalités très diverses sont confrontés aux attaques les plus sauvages visant leurs conditions de vie et de travail.
Ces contradictions cachées vécues par les jeunes travailleurs se retrouvent dans les programmes d’austérité introduits dans les pays européens, menaçant de détruire des milliers d’emplois destinés aux jeunes travailleurs et réduisant les services publics.
Elles se retrouvent aussi dans les taux élevés de chômage des jeunes, avec des jeunes qui cherchent désespérément à entrer sur le marché du travail, avec un nombre croissant de jeunes travailleurs forcés de céder aux conditions imposées par les employeurs. Leurs contrats, salaires, horaires de travail, santé, protection sociale, congés, famille, licenciements, temps libres, vacances, formation…sont tous tributaires des choix de leurs employeurs.
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La JOCI et WSM ensemble à l’OIT
« Nous marchons pratiquement 10 kilomètres pour arriver au bassin où nous extrayons le sel et nous gagnons 60 gourdes (1,5$) par semaine. Avec cet argent, nous pouvons contribuer un peu aux dépenses de la famille et il nous reste peu d’argent. Nous économisons pour acheter des mulets qui nous aideront à transporter les sacs de sel sur ces 10 km, mais nous gagnons peu. En Haïti, il n’existe pas beaucoup de possibilités de travail formel, nous devons déployer beaucoup d’efforts et tirer parti des maigres revenus que nous pouvons avoir avec notre groupe de base. » - Militant jociste, Jean Rabel, Haïti
Les problèmes de la jeunesse travailleuse ont une dimension internationale car ils existent partout, dans les quartiers, les communautés, les usines, les rues et tous les espaces où se trouvent les jeunes travailleurs et travailleuses. Pour notre mouvement, faire face à ces situations au niveau international est un vrai défi.
L’une des instances où ces situations sont discutées est l’Organisation internationale du Travail, l’OIT. Sa structure est tripartite et réunit gouvernements, employeurs et travailleurs. La JOC Internationale et WSM (Solidarité Mondiale) sont présentes à Genève pour renforcer la lutte de tous les travailleurs face aux intérêts des patrons et des gouvernements qui s’allient au pouvoir des grandes entreprises nationales et multinationales.
Dans la ville de Volta Redonda, au sud de Rio de Janeiro, les conditions de vie sont précaires, les espaces de loisirs et de culture manquent, les trafics illicites et la violence sont fréquents. Dans la plupart des familles, la mère est cheffe de famille. La plupart des jeunes étudient dans des écoles publiques précaires et cherchent également à compléter les revenus du réseau familial. Les jeunes sont des enfants de travailleurs, majoritairement du secteur informel.
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La JOCI célèbre la Journée internationale de la femme
Pour marquer la Journée internationale de la femme 2015, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale veut mettre en lumière les expériences quotidiennes de vie et de travail des jeunes travailleuses.
Grâce à nos contacts réguliers avec les jeunes travailleuses de nos groupes de base, nous avons une expérience concrète de leurs situations et savons que les femmes sont exposées à d’importantes inégalités dans leur famille, la société, les usines, les bureaux, les syndicats, et même au sein des Eglises. Les femmes ne jouissent pas des mêmes droits que les hommes lorsqu’il s’agit de prendre des décisions. Sur le plan salarial, les femmes sont très souvent moins bien rémunérées que les hommes.
Je m’appelle Naiha Faryad, j’ai 23 ans et je vis à Lahore, au Pakistan. J’ai fait des études artistiques et je suis enseignante dans une école publique. Avec le petit salaire mensuel que me procure mon emploi (3000 roupies pakistanaises, soit environ 30$US), j’apporte un soutien financier à ma famille. Tous les membres de ma famille vivent sous le même toit dans une maison que nous louons. Parfois, c’est très difficile de pouvoir répondre aux besoins de consommation de mes parents tout en étant indépendante et en étant un modèle pour mes jeunes sœurs et mon frère. (Membre de la JOC du Pakistan)
Ce témoignage reflète clairement le besoin de poursuivre la lutte pour les droits des femmes dans chaque pays, chaque région, chaque ville.
Partout, les femmes continuent d’être victimes de violence domestique et de viol. Dans de nombreux pays, leurs droits élémentaires, entre autres le droit à l’éducation scolaire et le droit au travail, sont très limités. Le principe du salaire égal pour un travail égal n’est en règle générale pas appliqué.
Même si dans la plupart des pays une légère amélioration est constatée en ce qui concerne les droits des femmes, le principe de l’égalité entre les genres et la non-discrimination, les travailleuses ignorent souvent leurs droits, phénomène qui est de plus en plus fréquemment identifié comme un obstacle majeur.
Le Forum de consultation de la société civile des îles du Pacifique sur le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières était une réponse donnée par les parties prenantes de la société civile pour réclamer que les migrations vers et depuis la région du Pacifique se fassent dans la dignité. Cette consultation régionale était organisée aux Fidji les 2 et 3 novembre 2017 par de grandes organisations de la société civile, entre autres le Forum des migrants d’Asie, Justice et Paix et le Sydney Asia Pacific Migration Center. La Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI) d’Asie-Pacifique était représentée par Nanang Ibrahim.
Le forum a réuni des représentants d’organisations non gouvernementales, de mouvements de jeunes, de syndicats, d’institutions éducatives, du secteur des entreprises, ainsi que des particuliers, qui ont débattu d’enjeux fondamentaux en matière de droits humains et de bonne gouvernance en lien avec le processus de mise en œuvre du Pacte mondial de l’ONU sur les migrations.
Une communauté sans dirigeants, un manque d'intérêt de la part des habitants pour prendre soin de leur quartier, de nombreux espaces abandonnés - le parc central, le foyer municipal, les terrains de sport - occupés par des personnes étrangères au quartier qui les utilisaient pour se droguer et boire de l'alcool.
Telle était la situation il y a cinq ans dans le quartier populaire autogéré de Villa El Salvador, au sud de Lima. Cette réalité a été le point de départ de l'action des jeunes de la JOC qui ont impliqué les habitants du quartier pour se réapproprier l'espace, transformer le quartier où ils vivaient et changer la vie des jeunes travailleurs et des membres de la communauté.
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